Pour beaucoup, les étiquettes électroniques de gondoles (EEG) sont une fabuleuse avancée du commerce : modifications rapides (et non coûteuse en temps-homme) des prix, conformité des prix entre l’affichage et la caisse, etc. C’est pourtant de mon point de vue une formidable erreur que de voir les EEG comme un progrès. Entendons-nous bien (et notamment des commerciaux de la SES qui en livrent par tombereaux entiers !) : technologiquement, ces étiquettes sont remarquables. C’est commercialement que ça coince. Car les EEG ont complètement déresponsabilisé les hommes et femmes de magasin sur un sujet ô combien crucial : l’exécution du prix. Le prix est la première des informations attendues par le client (vous-même, acceptez-vous d’acheter quoi que ce soit sans en connaître le prix ? Non, évidemment). Et pourtant, dans les magasins équipés en EEG, le prix est devenue une information qui n’intéresse plus personne puisqu’automatique. Les « boulettes » n’en passent que plus inaperçues. Mais pas pour le client bien sûr.
Un exemple, vécu ce matin au Géant Casino de Villeneuve Loubet (entre Nice et Cannes) qui illustre parfaitement ce désintérêt du prix. Le ketchup d’Amora en flacon souple est affiché 3,05 €, soit deux fois le prix courant pour cet article. Sans aucun doute, il s’agit bien du produit en rayon. Même marque, même conditionnement. Une hérésie tarifaire que personne ne remarque puisque plus personne ne regarde les prix. Sauf le client – au moins certains – qui auront vite (au choix) : renoncé à acheter et/ou catalogué Géant Casino Villeneuve Loubet au rang de magasin « horriblement cher » !
Bien sûr, rien ne dit qu’une étiquette papier aurait évité pareille anomalie. Une certitude : dès qu’un magasin installe des EEG, le prix (en tant qu’information pour le client) en devient un sujet bien subalterne.
Le plus cocasse dans l’histoire ? Le code-barre référent pour l’EEG n’est plus présent en rayon. Les deux codes (prix choc ou non) présents sur la tablette passent en caisse à… 1,40 €. Conclusion : dans ce cas présent, Géant Casino a tout perdu. Soit l’hyper a effarouché les clients qui auront pris conscience du prix qui leur était demandé ; soit il a perdu 1,65 € sur chaque flacon alors que lesdits clients étaient prêts à le payer 3,05 € !
Voilà pourquoi, en l’état de l’exécution des prix sur la surface de vente, je suis farouchement contre les étiquettes électroniques de gondoles ! Quitte à « subir » un coup de fil courroucé de Philippe Catteau, patron de SES !!!
Cher Monsieur,
C’est avec une attention particulière que j’ai lu vos commentaires sur les étiquettes électroniques de gondoles. En tant que pionnier inventeur en 1985 (Epsi-lanne) d’un système de ce type, mais d’un concept bien différent dans l’approche puisque chaque étiquette électronique affichait l’ensemble des informations (libellé produit compris). 1ER Magasin installé Casino de St Etienne. Chaque étiquette avait des fonctions interactives de gestion intégrées (Commande, inventaire, Gestion promo par flash lumineux), et de merchandising, (ce qui impliquait de manière certaine le personnel en charge du rayon). Exemple pas d’étiquette en place = C’était une impossibilité de commande, et par effet rupture de stock. Sur le cas que vous citez sur le produit ketchup d’Amora en flacon souple, ce n’est pas forcement le système en tant que tel qui est en cause, mais plutôt un dysfonctionnement organisationnel, ou dans la conception du logiciel back office qui ne contrôle pas la cohérence des prix (Ancien Prix- Nouveau Prix), au moment de la saisie. On remarque aussi dans le cas cité que la mise à jour aux caisses a certainement été défaillante (Je crois que vous oubliez que n’importe quel système d’étiquettes électroniques est tributaire d’une bonne tenue du fichier articles (back office du point de vente), et donc par effet une implication certaine des chefs de rayons notamment en hypermarché) Par contre quand le produit est retiré, l’étiquette ne doit plus afficher d’information. Il ya peut être une faille dans les systèmes actuels, car il n’y a certainement pas de pooling réseau en temps réel, donc pas de contrôle des étiquettes nouvellement abonnées et les désabonnées. C’est au rafraichissement général des prix que tout ce remet à jour.
Pour ma part, je respecte votre point de vue, mais je ne pense pas que ce soit le système d’étiquettes qui est mettre en cause, mais les dysfonctionnements en amont, (humains, organisationnels, et logiciels ou progiciels. Pour rappel un affichage de prix traditionnel papier générait 2 voir 3% d’erreurs d’affichage prix, je vous laisse faire le calcul sur 15 à 20 000 références, et ce malgré l’implication du personnel qui semble vous tenir à cœur. Ce qui avait valu à l’époque l’intervention du Ministre de la consommation tellement il y avait de dérive sur l’adéquation des prix en gondoles et aux caisses. Voilà je ne sais pas si vous serez convaincu, mais je peux vous garantir qu’un affichage électronique est de loin d’être la meilleure garantie pour le consommateur. Je suis malgré tout d’accord avec vous sur la lisibilité, et je rajouterais qu’il est dommageable, qu’il faille encore une partie papier pour le libellé produit qui n’est effectivement pas très lisible.
Faite vous expliquez comment cela marche dans le détail, et vous deviendrez un fervent défenseur des systèmes d’affichage électronique d’informations consommateurs.
Bien cordialement
Gérard Tabary
Bonjour,
je viens de lire votre article un peu édifiant et “ras les pâquerettes” sur les EEG et qui, comme l’écrit Gérard TABARY, prouve votre méconnaissance du sujet.. enfin, à l’impossible nul n’est tenu.. cela n’enlève rien à votre talent.. mais le “farouchement” évoqué en conclusion me semble exagéré.
De plus, sur le marché des étiquettes électroniques, SES n’est pas seul, comme on pourrait le penser à vous lire..vous oubliez le principal acteur de ce marché: PRICER avec plus du double de magasins installés dans le monde vs SES..
Cordialement.
Thierry GUENARD
Bjr,
Bien lu votre commentaire. Je maintiens mon avis… Ma méconnaissance technique du sujet ? Je l’assume. Ma vision client du même sujet, aussi. Et c’est bien à cet égard (et en l’état du retail en France, promo, chaînage gencod, etc.) que l’EEG me semble toujours un système plus que perfectible…
Mais, fort heureusement, tous les avis sont intéressants ! Le vôtre et donc aussi le mien !
Olivier
Bonsoir Gérard T, j’ai lu votre commentaire qui d’ailleurs est très intéressant.. Réalisant un projet sur le système électronique d’affichage des prix, je vous demande bien bien vouloir répondre à certaines de mes interrogations si vous le souhaité.
En espérant avoir une réponse rapide de votre part.
Cordialement
Bonsoir
Melle B Sara souhaite des informations. selon commentaire du 1 Juin 2012. Mais pas de lien de contact, ni de questions. Comment entrer en contact. Cordialement G Tabary
bien le bonjour,
Je pose des EEG chaque jours de l’année depuis un certain temps et je ne suis pas une seule seconde en accord avec ce que vous décrivez des E.E.G.
Vous dites avoir un soucis de prix affiché au double de celui du prix au passage en caisse… Seuls problèmes possible: la personne ayant créée l’EEG s’est trompé et a soit mal appairé l’EEG et le produit desiré auquel cas, le prix affiché est celui d’un autre produit mais c’est un cas rare car il faut etre un peu idiot pour faire cette bourde. Soit la personne ayant créée l’EEG à apposée le sticker du produit sur une EEG non-éffacée et ne la donc pas appairé convenablement… Il n’y a pas d’autres erreurs possible =)
En effet, le logiciel qui pilote les EEG est directement relié a la base articles du magasin donc le prix à la caisse est forcement le même qu’en rayon puisque issu de la même base de donnée.
Contrairement à ce que vous décrivez, les grand magasins n’ont de regards QUE pour les prix !!! C’est la première chose que regarde n’importe quel commerçant -> LE PRIX !!! Et vu la conjoncture économique actuelle, je peux affirmer que c’est une véritable obsession que d’avoir les prix affichés clairement en magasin. Quand on sait ce que coute les P.V. pour non-affichage d’un prix dans une chaine de magasin, croyez moi que c’est un soucis majeur et que les EEG aident grandement à eviter un gros tas de problemes du genre. Apres, il faut savoir que chaque magasin meme dans une chaine de type auchan, carrefour, e.leclerc etc est tenu par une equipe differente, dans certains etablissements, le personnel est irreprochable, bien formé et motivé pour produire du bon travail, dans ces magasins là, les EEG sont tres bien gérés… mais il y a les autres, vous etes peut etre allé dans un magasin mal dirigé, il y en a quelques-un.
Sur ce, a chacun son point de vu, moi je trouve les EEG tres efficaces et quand je vois les dernieres technologie que l’on commence à deployer, je trouve ca genial. J’ai meme vu certains modeles tres esthétique en full graphic (l’avenir de l’eeg).
Cdt
bonjour , je viens de lire l’echange et je me permet a mon tour d’y ajouter une pierre .
je suis passez d’un magasin n’utilisant que des etiquettes papiers a un magasin n’utilisant que des EEG . Apres seulement 3 mois d’utilisation j’en viens a plusieurs constat :
Si sur le principe et la mise en place il n’y a pas d’erreur possible a la longue bcp d’EEG perdent la connexion au systeme et par consequent la mise a jour des prix . aucune affichage ne permet par contre de verifier le bon fonctionnement du reseau sur les EEG .
Bcp d’EEG aussi se bloquent a l’inscription de nouvel donnée , faite sauter la pile est necessaire pour la relancer , quand cela ne concerne que qqEEG ce n’est pas trop grave quand on en fait 30 dans la mm journée ca devient une grosse perte de temps .
Malgré la simplicité du systeme sur le fond , peu de personne sont formée sur le systeme en lui mm .
les EEG tiennent tres tres mal le froid du surgelé ( gel de l’EEG , perte de connexion ….) je repasse tout en papier , la moitié du rayon saute regulierement …
apres je trouve qu’il y a un probleme bcp plus humain mais bon cela est une autre histoire . j’admet que les EEG sont tres pratiquent , neuves elle doivent soulagés un magasin d’une grosse partie du boulot mais dans le temps il y a des perfections a faire ( comme dans tout systeme me dirais vous) .
Hollow
pour répondre à Hollow, je ne sais pas quel fabricant d’étiquette vous utilisez mais sachez que contrairement à ce que vous dites si la mise à jour de prix de parvient pas à l’étiquette il y a un reporting pour le gestionnaire pour peu que vous utilisiez un système bi-directionnel, ce qui n’est pas le cas de SES (je crois) mais qui est le cas de PRICER (je suis sûr). Je connais une chaîne de magasin qui a changé de fabricant sur ce simple, mais primordial critère.
Je suis également d’accord pour dire que le bon fonctionnement repose surtout sur l’équipe en place.
J’apporte par ailleurs un point très négatif sur le système PRICER : les piles !!
le changement de pile est une opération laborieuse et coûteuse (il y a 15% à 20% d’étiquettes qui ne supporte pas l’opération et vont directement à la poubelle) et qui dire des étiquettes e-paper où les piles ne sont tout simplement pas remplaçables car dans une carcasse moulée … pire que chez la pomme !
Bonjour,
Je réagis au dernier message, précisément concernant le devenir des étiquettes électroniques en fin de vie.
Ce sont des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques, qui ne doivent pas se retrouver en poubelle mais utiliser une filière de traitement adéquat.
Les fabricants d’étiquettes électroniques sont tenus de proposer une solution de collecte et de traitement (dépollution) appropriée, soit via une filière individuelle, soit via la solution de leur éco-organisme DEEE.
B. RINIOTIS