Québécois et Français ont une langue en commun, mais également des pratiques commerciales communes. C’est le ton de la première journée internationale du merchandising, co-organisée à Montréal par le Conseil Québécois du Commerce de Détail et l’IFM. Après avoir fait partager plus tôt dans la journée mon obsession de l’exécution en point de vente, j’écoute actuellement la table-ronde industrie-commerce menée sous l’égide de Frédéric Pérodeau, le délégué général de l’IFM. D’un côté, deux marques, de l’autre le patron d’une enseigne. Le thème du moment : la coopération commerciale, notamment les budgets de référencement. Ici, au Québec, faire référencer un article (SKU en jargon anglophone) dans toutes les enseignes nationales coûte 500 000 dollars. « C’est la preuve que les accords commerciaux sont pour les enseignes un centre de profit », feint de s’étonner la vice-présidente de Lassonde (jus de fruits). Sans blague ! Réponse du VP marketing d’Uniprix : « N’imaginez pas que l’on puisse renoncer à ces budgets ». « Pourquoi ? », relance Frédéric Pérodeau. « Si une marque vous propose d’éliminer le budget de référencement, mais s’engage en échange à multiplier les initiatives en magasin : animation, dégustation, PLV, habillage, etc, vous acceptez de renoncer au budget de référencement ? ». Réponse : « Non, non, on veut les deux, le budget et les efforts merchandising. Le budget, c’est une manière de mesurer la confiance que l’industriel a dans son innovation. S’il y croît, qu’il le montre ! », explique en substance le VP d’Uniprix. Québec-France, même combat !