Pour beaucoup, c’est une règle quasi incompréhensible : sur des marchés de masse, baisser ses prix est encore la meilleure manière… d’accroître ses profits. Bizzare ? En apparence seulement. Car le chiffre d’affaires est d’abord un diviseur de charges. Et baisser ses prix revient à attirer plus de clients et donc, in fine, à accroître son chiffre d’affaires. Les résultats de Ryanair – qui est, pour faire simple, au transport aérien ce que Lidl est à l’alimentaire – sont stupéfiants. La compagnie irlandaise s’est littéralement joué de la crise lorsque ses concurrentes historiques (à commencer par Air France qui a annoncé plus d’un milliard de pertes) ont mordu la poussière. 300 millions de résultat pour Ryanair. Plus spectaculaire encore, l’évolution du chiffre d’affaires : + 14 % lorsque le marché intraeuropéen baissait de 4 %. 18 points d’écart de performance qui s’expliquent forcément…
N’ayons pas peur de dire que la réussite de Ryanair tient surtout à aux subventions reçues des collectivités locales ou chambres de commerce.
Je ne parle que de la France mais les sommes sont assez vertigineuses tout de même.