Parcourir le monde est un crève-cœur pour qui défend les vins français. Omnipotents dans l’Hexagone, ils sont désormais plus que marginaux partout ailleurs. Dans les hypers et supers de Sao Paulo, « l’origine France » n’est qu’une parmi tant d’autres (Brésil bien sûr, mais aussi Chili, Argentine, Espagne, Portugal, Italie, Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie) avec, au mieux, un élément. Pire encore, l’opération actuelle de Carrefour (Vins et fromages, voir photo), à l’occasion de la fête des Pères. La France y est clairement… la plus petite des grandes origines : 8 références sur les 150 de l’opération. Moitié moins que les vins du Portugal ou d’Italie. J’en viens à rêver que les oeno-caciques français, gardiens du temple d’un formalisme incompréhensible du client ordinaire, voyagent davantage et prennent la mesure de la débacle françaises sur les marchés internationaux.