LES FAITS. Annoncé aux cadres du mouvement mi-septembre puis relayé en points de vente depuis ce week-end, Leclerc s’est fixé un nouvel objectif environnemental : faire disparaître les prospectus d’ici 2020.
C’est la nouvelle marotte de Leclerc : supprimer les prospectus à l’horizon 2020. Et une évidence : l’enseigne a une nouvelle fois pris de court tous ses concurrents. Oh !, certes, Leclerc n’est pas le premier à proposer la consultation de ses tracts sur le web ou sur smartphone, loin s’en faut. Mais, à nouveau, le voilà en tête d’un combat environnemental – sociétal même : la disparition des prospectus. Que Leclerc gagne ce pari et l’enseigne en sera la principale bénéficiaire pour l’avoir initié publiquement. A l’image d’un autre combat, remporté non sans mal : la suppression des sacs de caisses gratuits, distribués ad libitum jusqu’en 1996. Des années de pédagogie, parfois plus rude en interne (en direction des adhérents) qu’auprès de l’opinion, ont finalement eu raison de toutes les réticences. Avec, en guise de consécration, la «condamnation» officielle des sacs de caisses jetables par la puissance publique.
Le nouveau défi de Leclerc s’inscrit exactement dans la même mécanique : mieux vaut toujours courir devant l’opinion et les autorités que derrière ses concurrents ! Pour autant, le challenge est cette fois-ci d’une toute autre ampleur… D’où l’échéance. 2020. Dix ans ! Une éternité à l’heure où les stratégies d’entreprises se comptent parfois en mois. Et un laps de temps suffisamment long pour imaginer les politiques condamner eux-aussi les prospectus. De 2010 à 2020, la France connaîtra les surenchères (populistes ou idéalistes, c’est au choix) de deux campagnes présidentielles qui pourraient, pourquoi pas, se gagner sur le terrain environnemental. Nul doute que le million de tonnes de prospectus diffusés annuellement valent bien quelques voix d’écolos-indécis.
Pour espérer pareille onction politique, Leclerc aura au préalable besoin de convaincre «qu’une autre voie est possible». Et c’est bien là toute la difficulté et l’enjeu de la campagne lancée ce week-end. Vivre sans prospectus, quel que soit le support (papier ou électronique) est un doux rêve. Les rares magasins qui ont osé (y compris chez Leclerc) sont généralement revenus en arrière. Dernier exemple – symbolique – en date, l’Intermarché de Rennes Longchamps, un 6 000 m2 qui avait deux partis-prix notables : 40 caisses automatiques et zéro prospectus ! Depuis la rentrée, la diffusion des tracts a repris…
Reste donc pour Leclerc à initier un nouveau geste pour espérer vivre sans papier. Si le sac jetable avait son remplaçant évident, le prospectus n’a pas le sien. Le web ou le smartphone ne sont encore que des pis-allers. Et l’hyper – circuit de masse par excellence – ne peut fonder son modèle économique et promotionnel uniquement sur les «early-adopteurs», ceux-là même qui lisent déjà les Echos sur l’iPad ! Pour s’émanciper d’une diffusion non adressée, Leclerc doit convaincre Madame Toutlemonde de feuilleter ses prospectus sur un écran. En clair, l’enseigne a besoin de bien plus que d’une masse critique d’utilisateurs. Elle doit en fait séduire la quasi-totalité de ses clients pour se projeter dans une vraie vie sans papier. Un sacré défi ! Et finalement une seule question : 10 ans seront-ils suffisants pour généraliser et imposer une nouvelle habitude de «lecture sur écran» ou ne faudra-t’il pas plutôt – comme souvent pour les grandes révolutions technologiques – une génération ? Une question nulle et non avenue si, d’ici à 2020, les politiques s’en mèlent. Et si c’était ça, en fait, le véritable pari de Leclerc… ?
Olivier Dauvers
PAR LE PETIT BOUT
DE LA LORGNETTE…
Dans la panoplie Leclerc, il y a cet autocollant que les clients peuvent récupérer dès maintenant à l’accueil des magasins en même temps qu’ils s’inscrivent pour recevoir les promos en version électronique. Malin… Les clients qui le colleront sur leur BAL ne recevront donc plus aucun prospectus. Ni ceux de Leclerc ni… ceux des autres ! Fallait y penser.
Une question que se posent déjà nombre de fournisseurs, même si l’échéance est encore lointaine : quel sera la «coût de la promo» chez Leclerc lorsque, en 2020, l’enseigne n’éditera ni ne diffusera plus de tract ? Qui en bénéficiera ? L’industriel qui améliorera le ROI de ses opérations ? L’enseigne ? Ou les clients par le jeu de la concurrence ?
LES FAITS. Annoncé aux cadres du mouvement mi-septembre puis relayé en points de vente depuis ce week-end, Leclerc s’est fixé un nouvel objectif environnemental : faire disparaître les prospectus d’ici 2020.
C’est la nouvelle marotte de Leclerc : supprimer les prospectus à l’horizon 2020. Et une évidence : l’enseigne a une nouvelle fois pris de court tous ses concurrents. Oh !, certes, Leclerc n’est pas le premier à proposer la consultation de ses tracts sur le web ou sur smartphone, loin s’en faut. Mais, à nouveau, le voilà en tête d’un combat environnemental – sociétal même : la disparition des prospectus. Que Leclerc gagne ce pari et l’enseigne en sera la principale bénéficiaire pour l’avoir initié publiquement. A l’image d’un autre combat, remporté non sans mal : la suppression des sacs de caisses gratuits, distribués ad libitum jusqu’en 1996. Des années de pédagogie, parfois plus rude en interne (en direction des adhérents) qu’auprès de l’opinion, ont finalement eu raison de toutes les réticences. Avec, en guise de consécration, la «condamnation» officielle des sacs de caisses jetables par la puissance publique.
Le nouveau défi de Leclerc s’inscrit exactement dans la même mécanique : mieux vaut toujours courir devant l’opinion et les autorités que derrière ses concurrents ! Pour autant, le challenge est cette fois-ci d’une toute autre ampleur… D’où l’échéance. 2020. Dix ans ! Une éternité à l’heure où les stratégies d’entreprises se comptent parfois en mois. Et un laps de temps suffisamment long pour imaginer les politiques condamner eux-aussi les prospectus. De 2010 à 2020, la France connaîtra les surenchères (populistes ou idéalistes, c’est au choix) de deux campagnes présidentielles qui pourraient, pourquoi pas, se gagner sur le terrain environnemental. Nul doute que le million de tonnes de prospectus diffusés annuellement valent bien quelques voix d’écolos-indécis.
Pour espérer pareille onction politique, Leclerc aura au préalable besoin de convaincre «qu’une autre voie est possible». Et c’est bien là toute la difficulté et l’enjeu de la campagne lancée ce week-end. Vivre sans prospectus, quel que soit le support (papier ou électronique) est un doux rêve. Les rares magasins qui ont osé (y compris chez Leclerc) sont généralement revenus en arrière. Dernier exemple – symbolique – en date, l’Intermarché de Rennes Longchamps, un 6 000 m2 qui avait deux partis-prix notables : 40 caisses automatiques et zéro prospectus ! Depuis la rentrée, la diffusion des tracts a repris…
Reste donc pour Leclerc à initier un nouveau geste pour espérer vivre sans papier. Si le sac jetable avait son remplaçant évident, le prospectus n’a pas le sien. Le web ou le smartphone ne sont encore que des pis-allers. Et l’hyper – circuit de masse par excellence – ne peut fonder son modèle économique et promotionnel uniquement sur les «early-adopteurs», ceux-là même qui lisent déjà les Echos sur l’iPad ! Pour s’émanciper d’une diffusion non adressée, Leclerc doit convaincre Madame Toutlemonde de feuilleter ses prospectus sur un écran. En clair, l’enseigne a besoin de bien plus que d’une masse critique d’utilisateurs. Elle doit en fait séduire la quasi-totalité de ses clients pour se projeter dans une vraie vie sans papier. Un sacré défi ! Et finalement une seule question : 10 ans seront-ils suffisants pour généraliser et imposer une nouvelle habitude de «lecture sur écran» ou ne faudra-t’il pas plutôt – comme souvent pour les grandes révolutions technologiques – une génération ? Une question nulle et non avenue si, d’ici à 2020, les politiques s’en mèlent. Et si c’était ça, en fait, le véritable pari de Leclerc… ?
Olivier Dauvers
PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE…
Dans la panoplie Leclerc, il y a cet autocollant que les clients peuvent récupérer dès maintenant à l’accueil des magasins en même temps qu’ils s’inscrivent pour recevoir les promos en version électronique. Malin… Les clients qui le colleront sur leur BAL ne recevront donc plus aucun prospectus. Ni ceux de Leclerc ni… ceux des autres ! Fallait y penser.
Une question que se posent déjà nombre de fournisseurs, même si l’échéance est encore lointaine : quel sera la «coût de la promo» chez Leclerc lorsque, en 2020, l’enseigne n’éditera ni ne diffusera plus de tract ? Qui en bénéficiera ? L’industriel qui améliorera le ROI de ses opérations ? L’enseigne ? Ou les clients par le jeu de la concurrence ?
Voilà une idée qui va faire des dégâts collatéraux…les collectivités locales ! En effet, nombre d’entres-elles font distribuer leurs publications par les distributeurs de prospectus avertissant même le lecteur que l’autocollant “Stop Pub” ou “Halte à la pub” empêchera de recevoir la prose municipale ou encore départementale…
j’aime quand l’économie rejoint l’écologie.
les sacs de caisses pesaient pour 0,20% du CDR et des tonnes de déchets, les pros c 0,50% et des milliers d’arbres .
donc ça passera .
(ITM Rennes a changé d’adherent = changement de politique .)
Il y a un truc que j’ai pas bien compris : je le colle où, l’autocollant “zéro e-mail et SMS dans mes boîtes” ?
Joli coup de greenwashing. Sacré Leclerc….
Encore un très beau coup de pub!
Le vrai challenge, ce serait d’offrir un ipad aux clients E.Leclerc pour qu’ils consultent les pros 😉
Tous les mardis, j’ai au moins 1kg de prospectus dans ma boite !
Leclerc, Unico, Auchan, tous les magasins des 2 cantons.
Et franchement je voudrais bien savoir combien ça coute ?
Tous les mois je vais au container à Verre et Papier pour virer ces saloperies… y’en a marre !
J’utilise le libre service des grandes surface, tout est sur le net.
Au fait, pourquoi on a encore une boite à lettre physique ? Il est peut être temps d’évoluer !!!!!!!
La caf ça se passe sur le net !
Les impots c’est sur le net !
Qui recoit une lettre ecrite à la main Aujpourd’hui!?
PERSONNE !
Les carte postales arrivent encore à passer, mais avec le telephone portable aujourd’hui, je prend une photo de moi sur mon lieu de vacances et pas je diffuse à tout mes amis GRATOS !
Au pire , y’a Dromadaire .com sur le net
Tous ces déplacements sont un gaspillage d’énergie, évidemment pour les colis y’a pas le choix .. mais tout ce papier c’est une honte pour l’environnement.
Poursuivez sur cette voie, c’est un plaisir de vous suivre.