Je poursuis le « dérush » de mes notes IFM. On a beaucoup évoqué l’hyper. Et j’avoue avoir été marqué par une idée finalement assez simple sur le thème « mais que reste-t-il à l’hyper ? ». La contribution est signée Frank Rosenthal (par ailleurs auteur de l’une des dernières productions de la maison Dauvers : Mieux Piloter sa Relation-Client). Frank revient sur les 5 attributs historiques de l’hyper. En clair, ce qui faisait l’attractivité du format dans le passé : tout sous un même toit, plus de choix, plus grand, prix plus bas et modernité. Désormais, la donne a changé. Quasi par principe (l’hyper a bientôt 50 ans), le format n’est pas le mieux-disant côté modernité. Sur le choix et la taille, le web terrasse l’hyper. Là aussi par principe, le choix est immense – potentiellement exhaustif – et l’espace illimité. Sur les prix, l’arrivée du hard-discount a secoué l’hyper sur l’alimentaire. Et sur le non-al, le web est plus qu’une menace, c’est un concurrent frontal. Ne resterait donc, dans cette vision, que le « tout sous le même toit ». Et encore, rien n’est moins sûr. Avec Planet, Carrefour assume d’importantes impasses (sport et bricolage par exemple) renonçant de fait au tout sous le même toit, lui qui l’a pourtant le premier mis en œuvre.
Bonjour Olivier,
merci de ce débrief qui est parfaitement fidèle à mon exposé. Pour ceux qui n’ont pu (et c’est dommage) assister à ces Journées annuelles, j’ai complété mon approche. En disant que l’hyper doit retrouver des sources de différenciation. Logique compte tenu du schéma. la relation client est en une et j’ai montré des exemples, ainsi que des pays nouveaux comme l’Algérie qui s’ouvrent à l’hyper. Il y a bien sûr d’autres voies de différenciation à rechercher, trouver et proposer pour redynamiser les hypers, ou plutôt les grands hypers, ceux de plus de 10 000 m2 représentent en nombre 12% des hypers en France. Il est bon aussi de rappeler que l’hyper est (de loin) le format le plus rentable. Donc, pour moi l’hyper a encore de beaux jours devant lui, s’il sait se montrer inventif et s’il respecte une condition nécessaire : la performance en image-prix. Qu’en penses-tu Olivier ? A bientôt. Frank
L’hypermarché n’est pas mort, c’est la vision actuelle – sans innovation – qui veut le faire mourir.