C’est plus qu’une mode, une déferlante. Les marchés de Noël sont partout. Sur le parvis des gares, sur les grandes artères ou « à l’ombre » de monuments incontournables : impossible de passer à côté de ces cahutes type abris de jardin qu’une guirlande et une odeur de vin chaud transforment en marché de noël. En vedette, les produits qui, dans l’imaginaire, rappellent le froid, l’hiver ou encore la montagne. Les fromages jurassiens sont du lot. Et l’occasion d’étalonner (sur des produits connus) la politique commerciale de ces « marchands de Noël ». Conclusion : ils se gavent ! A 21 euros, le kilo de morbier est à deux fois son prix courant. Idem pour la cancoillotte à 4,80 euros le pot. Ou le comté 12 mois (dit « fruité », c’est plus valorisant) à 28 euros. D’ailleurs, sans doute lucide sur son niveau de marge, ce fromager de Noël affichait les prix aux 100 g. Moins douloureux !
Le plus injuste, si je puis dire, c’est que ce fromager aura toute la sympathie du chaland, malgré des marges qu’on pourrait qualifier de honteuses, parce que c’est un “petit” tandis que la GD traine toujours sa mauvaise réputation d’engranger des profits énormes.