Soyons direct, au risque de choquer : depuis longtemps, je suis admiratif de la constance de Leclerc en matière de politique commerciale. Dans le même temps, je suis (trop souvent) consterné devant les errements de l’enseigne sur l’exécution du prix sur la surface de vente. Comme si obtenir le meilleur prix suffisait au bonheur des cadres Leclerc. Non, l’essentiel est dans l’exécution du prix : comment le magasin le rend visible, compréhensible, honnête, logique, etc. Autant d’adjectifs synonymes de “zéro problème avec le prix”. Un exemple (forcément réducteur), mais qui participe à la bonne exécution du prix. Vendredi, dans le Sud-Est (vous me permettrez de ne pas donner le nom du magasin, car pour le coup cela n’apporte rien), une journée magasin comme je les aime : le matin, visite incognito, appareil photos dans la poche ; l’après-midi, restitution devant les cadres du point de vente. D’abord sur le Penser-Client en général ; ensuite sur le Penser-Client… chez eux. Parmi la cinquantaine de situations décodées, celle-ci au rayon fruits et légumes : une très grande approximation dans le calcul du prix unitaire ou au kilo (soyez attentif sur la photo !). Et ma question à l’assemblée : comment le client peut-il faire confiance sur les prix à un magasin qui ne sait pas compter ? Encore une fois, c’est le petit bout de la lorgnette, je le sais. Mais pour le client qui l’aura remarqué, la confiance-prix aura forcément été atteinte. L’exécution du prix est par principe multi-facettes. Ce qui rend l’exercice difficile, certes. Mais bigrement capital.