Le cabinet d’études Parabellum a interrogé près de 1 000 clients drive en fin d’année dernière. Le résultat est sans appel : les clients apprécient cette nouvelle forme de vente. L’étude mensuelle VIGIE GRANDE CONSO* en publie aujourd’hui en avant-première les principaux enseignements…
C’est une première : une étude qui qualifie le client du drive et tente d’en décrire le comportement. Premier constat : le drive est un format nettement moins féminin que l’hyper. Certes les femmes sont les plus nombreuses que les hommes (54 %) parmi les 984 clients interrogés par Parabellum, mais elles le sont plus encore dans les hypers et supers (de 70 à 75 % selon les études).
L’étude conforte également quelques idées-reçues (notamment la sur-représentation des familles avec enfants à la « recherche de temps ») tout en en balayant d’autres. Notamment celle qui consiste à faire du drive le format idoine pour les CSP+. Les cadres sont effectivement plus nombreux dans la clientèle drive que dans la population des zones enquêtées (2,9 fois plus). Mais ce rapport est quasi identique pour les employés (3 fois plus nombreux dans les clients drive que dans la population). Ce qui démontre qu’au-delà du niveau social c’est avant tout l’activité ou non qui « fait » un client drive.
Autre idée-reçue battue en brèche : la provenance du client. Non, le drive n’est pas uniquement une forme de vente destinée au trajet retour travail-domicile ! Selon Parabellum, un client sur deux vient directement de son domicile au travail. En clair, comme s’il se déplaçait directement vers un hyper ou un super.
Mais l’enseignement essentiel de l’étude est encore ailleurs : dans la satisfaction des utilisateurs. Il y a d’abord le niveau de panier : 100 euros en moyenne. C’est 2 à 3 fois plus qu’en super ou en hyper. Il y a aussi les indicateurs « qualitatifs » testés par Parabellum sur la commande, le passage au drive, etc. Les notes évoluent de 7/10 (pour les clients les moins satisfaits) à 10/10. Il y a enfin ce chiffre simplement ahurissant : 96 % des clients drive disent l’utiliser comme magasin principal. A ce stade, qu’importe la réalité. L’essentiel est bien dans ce lien très particulier qui s’est manifestement créé entre le drive et ses clients. Peut-être aussi fort qu’entre l’hyper et les consommateurs des années 1970 !
* VIGIE GRANDE CONSO est la veille grande conso de référence depuis plus de 20 ans avec, tous les mois, 4 études en 1 : SIGNAUX ECO (Démographie – Emploi – Epargne – Inflation – Pouvoir d’achat – Indicateurs macro-éco), SIGNAUX CONSO (Achats des ménages – Tendances conso), RETAIL FRANCE (le suivi des enseignes alimentaires et non-al : résultats, performances, benchmark, etc.), RETAIL WORLD (le suivi des principales enseignes mondiales). Pour recevoir un numéro gracieux, c’est ici.
Cher Olivier, vu que vous êtes passé récemment dans le nord, il serait intéressant de vous pencher sur le sujet de Geldrive la prochaine fois. http://www.geldrive.com de mémoire.
En effet, en face “à vol d’oiseau” du tout premier chronodrive s’est monté ce site par un logisticien du surgelé. Compte tenu des chiffres annoncé du surgelé, quel avenir pour ce drive segmenté?
Très bon article, cependant il me semble qu’il y a une petite faute:
“un client sur deux vient directement de son domicile au travail.” Vous vouliez dire au Drive, non ?
Cordialement,
Antoine