Vous avez lu LSA en fin de semaine dernière ? Perso, oui, évidemment. Et j’ai adoré le “téléscopage éditorial” des pages 18 à 21. Je résume pour ceux qui sont passés à côté. Pages 18, 19 et 20 : un papier d’étape sur les contrats commerciaux, la LME, etc. L’occasion pour Jean-René Buisson (le patron de l’ANIA,en gros les industriels alimentaires) de jouer, une nouvelle fois, le rôle de celui qui annonce les catastrophes. Extrait : “Les distributeurs refusent les hausses nécessaires, alors que les prix des matières premières […] flambent. En moyenne, nous avons passé 2 % de hausse quand il en aurait fallu entre 5 et 7 %, et avec les NIP, ce sera finalement zéro !. Au moins 20 % des entreprises agro-alimentaires risquent le dépôt de bilan”. Page 21, juste après, je poursuis la lecture. Autre papier, autre thème. Son titre en dit long : “Marges en hausse pour les grands industriels”. En clair, ca va pas mal pour les major companies de la conso (Nestlé, Unilever, etc.). Certes, le périmètre n’est pas exactement le même. Mais c’est la preuve que le problème n’est pas tant la position sur la chaîne (un “fournisseur” par rapport à un “distributeur”) mais bien la taille : être un “petit fournisseur” sera toujours un handicap structurel dans une négociation.