Revue de presse, samedi, à l’ombre de mon cerisier. Dans la pile, comme chaque semaine, LSA. Et cet intéressant papier sur le jugement de la cour d’appel de Rennes où le patron d’un Super U s’est fait reprendre pour avoir empêché les employés d’un Leclerc voisin de venir relever les prix (tiens, ça me rappelle un autre associé U qui était allé jusqu’à me menacer physiquement quand je relevais ses prix, mais là n’est pas le sujet aujourd’hui). Donc, côté relevé de prix, Leclerc : 1 – Super U : 0. Mais, dans le même papier, les U contre-attaquent via leur porte-parole, Thierry Desouches. Prenant acte de la condamnation, TD balance habilement entre auto-satisfaction (légitime) et peau de banane. Citation : “C’est un fait, les magasins ne peuvent plus interdire les relevés de prix, sinon la condamnation est assurée. Mais la guéguerre des comparaisons de prix n’est pas une fin en soi, même si les prix ne doivent pas déraper. Nous sommes la deuxième enseigne la moins chère, mais la première en gain de parts de marché le mois dernier. Et, sérieusement, qui va consulter le site quiestlemoinscher.com ? Personne. Pas plus que celui du gouvernement pour le prix de l’essence. Le site de Leclerc lui sert surtout à faire une pub comparative de temps en temps”. Voilà, c’est sportif, viril même. Et tellement rafraîchissant dans un monde si feutré. Ce qui me rappelle le commentaire de Franck ici même avant-hier : “Le commerce c’est du baston ! Le commerce associé est meilleur bagarreur que les modèles intégrés”. Là-aussi, un commentaire viril. Mais finalement pas si loin de la réalité.