Auchan a eu 50 ans le 6 juillet. Le genre d’événement qui procure aux journalistes l’occasion idoine de solliciter les patrons, même les plus discrets. Philippe Baroukh, DG Hypers Monde, a donc répondu à LSA et Vianney Mulliez, président du groupe, aux Echos. La bonne nouvelle, c’est qu’Auchan croit toujours à l’hyper ! Ça, c’est forcément une position originale à l’heure actuelle (rappelez-vous : Jean-Charles Naouri a notamment motivé son refus de fusionner ses activités brésiliennes avec celles de Carrefour au motif que Carrefour était trop exposé à un format en déclin, comprendre l’hypermarché). Donc Auchan carbure toujours à l’hyper. Pour Vianney Mulliez, l’hyper a “grand avenir“. “Je conteste l’idée qu’il soit en perte de compétitivité“, insiste-t-il. A l’appui de ses propos, l’évolution du nombre de clients : “Il ne baisse pas” assure le boss. Pas faux, mais on a quand même connu mieux ! L’an dernier, si le nombre de clients a progressé de 3,6 % en Ile-de-France et de 0,7 % dans l’Ouest, il a baissé de 0,1 % dans le Sud, de 0,3 % dans l’Est et de – 0,2 % dans le fief historique, le Nord. Philippe Baroukh, lui, va plus en détail dans le métier de l’hyper. Logique, c’est le sien (de métier) : “Le non-alimentaire représente chez nous près de 40 % du chiffre d’affaires et beaucoup moins si l’on considère la marge”. Que faire, dès lors ? Un hyper 100 % alimentaire ? “Un parfait non-sens“, rétorque Philippe Baroukh. Sa démonstration ? Le non-alimentaire est facteur d’attractivité pour l’hyper et peut être malgré tout porteur. Et, l’air de rien, le patron des hypers Auchan de tacler ses camarades de jeu : “Si certains abandonnent le non-alimentaire parce qu’ils ne savent pas faire, et non parce qu’il n’est plus porteur, ce ne sera pas notre cas, bien au contraire“.