Emmanuel Besnier, propulsé patron de Lactalis à 29 ans, à la mort de son père en 2000, n’a eu de cesse, depuis, de cultiver la discrétion. Au point de refuser toute interview et toute photo (ça, c’est pour le côté perso), mais également de ne communiquer quasiment aucun chiffre sur le groupe qu’il dirige. Mais, voilà, l’offensive récente de Lactalis sur l’italien Parmalat, côté en bourse, a obligé le groupe à prendre la lumière, notamment en publiant chiffre d’affaires et rentabilité, histoire de rassurer les actionnaires de Parmalat et les autorités transalpines. L’occasion était trop belle d’estimer avec davantage de précision que par le passé la valeur de Lactalis, et donc de la fortune de son propriétaire ! Lequel – pas de chance pour lui – devient l’attraction du nouveau classement de Challenges sur les 500 fortunes professionnelles. Pour l’illustrer, l’unique photo existante. Un cliché de l’agence slovène Skledar, prise au sortir d’une entretien avec le ministre de l’agriculture local en 2007 ! Et, comme fait exprès, le discret Emmanuel Besnier (qui a choisi de vivre à Paris pour y jouir de son anonymat) se retrouve dans les couloirs du métro ! Pas de chance…