Hier matin, à Paris, conférence de presse Intermarché. Pour Intermarché, il s’agissait notamment d’évoquer les parts de marché sur la dernière période (+ 0,5 pt du 8 août au 4 septembre). Pour moi, l’occasion était trop belle de titiller Philippe Manzoni, président d’Intermarché alimentaire (incluant Netto), sur l’évolution de la part de marché de l’enseigne sur la dernière décennie (voir ici pour ceux qui ont manqué Tribune Grande Conso que j’ai consacrée à ce sujet). Question donc : « Quelle analyse vous faites de l’évolution à long terme de la part de marché de l’enseigne, passée de 14,3 à 11,7 % de 2000 à 2011 ? ». Sa réponse : « La loi Galland ne nous a pas fait du bien. Pendant cette période, honnêtement, nous nous sommes un peu endormis. Notre dynamisme commercial en a souffert. En parallèle, nous avons perdu des magasins. Sans doute parce que notre modèle économique n’était assez performant, peut-être aussi parce que les autres étaient plus attractifs. Sans oublier que nos contrats étaient plus ouverts ! Enfin, en termes d’organisation, nous n’étions pas « calés » au mieux ». Pour ma part, je continue à penser que c’est là – précisément sur l’organisation – que se trouve la source du mal : dans l’instabilité des équipes (les révolutions de palais telles que je les évoquais dans Tribune Grande Conso) qui a forcément rendu plus instables la définition des stratégies et leur application. Inconstance donc.
Un peu dur de demander des comptes sur le passé à celui qui vient d’arriver…