C’est l’un des slides que j’ai présentés à Serge Papin (Système U) et Gilles Charpentier (président de la FEEF) dans le cadre des récentes Journées Annuelles de l’IFM. Sur la base de l’étude annuelle Nielsen/FEEF sur la place des PME en hypers/supers, il présente à la fois le poids des PME en chiffre d’affaires et en place dans l’assortiment. Dans les deux cas, les PME perdent du terrain. Et pas qu’un peu ! L’explication : la fin de la loi Galland qui, l’air de rien, les protégeait bien davantage que la LME. La LME a en effet redonné le goût du combat sur les prix aux enseignes. Lesquelles se battent principalement sur les grandes signatures des rayons, qui appartiennent rarement aux PME. Conséquence : le prix des grandes marques baissent, deviennent plus attractifs et les ventes progressent. A l’inverse (et parce qu’il faut bien se rattraper…), les enseignes surmargent les marques challengers, ce qui les rend encore moins intéressantes aux yeux des consommateurs. Exemple ici sur le marché des rillettes. Bordeau-Chesnel à 1,48 euro est environ 40 % moins cher que son “prix loi Galland”. Comme dans le même temps la marque challenger a subi le mouvement inverse, le choc en rayon est violent. Au détriment des PME donc.
Et que donneraient ces chiffres si on intégrait la part des PME qui interviennent sur les produits MDD ? Arriverions nous à la même conclusion ?
MDD, certes… Mais sur la politique de marque, toutes ces entreprises ont commencé PME en général. Doit on en conclure qu’il est plus difficile qu’hier pour une PME de grandir et que les moyens à mettre en oeuvre pour réussir sont plus importants? Ne cassons pas les grandes entreprises, surtout sil elles sont françaises, mais pas simple quand même d’être PME en 2011. Quid de l’enseigne la plus restrictive depuis la LME vs PME Olivier?
C’est surtout qu’avec des patrons d’enseigne issus des grands producteurs, devinez de qui je parle…, il était évident qu’ils allaient indiquer la porte de sortie aux petits producteurs.