Séance cinéma hier soir. Les Tribulations d’une caissière, inspiré du livre d’Anna Sam, “la caissière de chez Leclerc” pour paraphraser Elmer Food Beat (on est dans la culture, restons-y / en plus, autant vous le dire, suis fan depuis 20 ans). Donc voilà le film après le livre et la BD. Un bon p’tit moment même si le film est plus éloigné de l’ouvrage d’Anna Sam que je ne l’avais compris. Après tout, peut-être faillait-il une (grosse) louche de romantisme un peu guimauve pour faire des Tribulations un film vraiment grand public ! Parce qu’autant vous le dire, ça roucoule autant que ça encaisse. Dans le même temps, le film est aussi plus zolaien que le livre d’origine. D’ailleurs, le film démarre sur un gros plan du Bonheur des Dames (de Zola) dans la neige. Et au passage, j’offre un (modeste) ouvrage Editions Dauvers au premier qui me propose au moins un parallèle existant entre Au Bonheur des Dames et Les Tribulations, ce qui explique sans doute la présence du livre au début du film.
PS : le hasard faisant sacrément bien les choses, je déjeune ce midi avec celui qui fût (dans la vraie vie commerciale) le patron d’Anna Sam, ici à Rennes. J’ai hâte d’avoir ses impressions. Et, s’il m’y autorise, je vous en reparle plus tard.
« Au Bonheur des dames » est un magasin fictif inspiré du magasin « Au Bon marché » à Paris : premier magasin où le consommateur peut tout trouver sous le même toit, considéré comme le premier hypermarché de l’histoire, donc l’ancêtre de Leclerc où travaille l’héroïne du film. C’est aussi un grand magasin qui prospère aux dépens des petites boutiques du quartier et qui impose des conditions de travail parfois difficiles à ses employés… un siècle après, on retrouve des similitudes…
@Pierre. Réponse trop générale ! C’est plus précis que ça… 😉
J’ai tenu 20 minutes devant le film. Trop éloigné du bouquin, trop caricatural, …
Pour ce qui est du parallèle entre le film et l’oeuvre de Zola, j’axerais plutôt mon argumentation autour de la critique sociale qui est dénoncée dans le film…
Les Tribulations d’une Caissière, c’est beaucoup de joie de vivre, de rire et de bonheur… Le spectateur en salle passe un bon moment… tout comme lorsque le lecteur de Zola lorsqu’il parcourt “Au bonheur des dames”… Mais le film, comme l’oeuvre de Zola amènent également à repenser la relation entre client/employé – et surtout le mal-être des employés travaillant dur, pris pour des machines, et sous-payé… Bref une vraie critique de la condition sociale des salariés de la grande distribution et des grands magasins…
Bien vu également l’ouverture du film par “Au bonheur des Dames” et la fermeture par la massification de l’offre du livre d’Anna Sam “les tribulations d’une caissière” !
@dmg. Y’a une bonne partie de la réponse. Mais pas complète. Il se passe aussi qqchose dans Au Bonheur des Dames que l’on a aussi dans le film. Allez, encore un effort !
Olivier
c’est un beau conte de Noel…