L’effet Planet existe-t-il ? La réponse est… oui ! Pour le savoir, j’ai isolé les performances 2011 des 2 Planet d’origine (Lyon-Vénissieux et Lyon-Ecully) et des 4 magasins qui avaient le plus d’historique sur l’exercice : Givors, Tourville, Wasquehal et Les Ulis, devenus Planet en mai. Objectif : comparer ces 6 hypers aux résultats moyens du parc intégré. Globalement, ces Planet surperforment le parc : – 2,7 % hors carburants vs – 3,5 %, soit un delta favorable de 0,8 point. Là encore, c’est pas à la hauteur de la promesse faite aux actionnaires mais c’est néanmoins un effet positif. Je laisse le détail par rayon aux lecteurs de notre veille retail VIGIE GRANDE CONSO (plus d’infos ici) mais sachez quand même que quelques rayons sont en claire surperformance. Deux exemples : 1) les liquides (dont le nouveau concept Cave à vins) ont progressé de 1,2 % dans les 6 magasins, soit 2,3 pts de delta vs le parc Carrefour ; 2) la parfumerie qui a progressé de 0,8 % alors que l’ensemble Carrefour hypers régressait de 2 % sur ce rayon, soit 2,8 pts de delta.
Comment les analystes ne pouvaient-ils pas voir que Planet n’aboutirait pas aux chiffres escomptés, qui semblaient quand même surréalistes ?
Je crois me souvenir de commentaires dithyrambiques sur BFM Business quand Planet a été lancé (non sur le concept, qui est positif, mais sur ses perspectives, somme toute exagérées quand on connaît le contexte économique).
Comment ne pas féliciter les équipes sur le terrain et la volonté copiée par d’autres enseignes en ce moment même de faire un peu changer la res-commercialis. Il y a de vrais drames financiers trop répétitifs cette decennie qui mériteraient sinon des solutions, plus de réponses des analystes.
Pensez que le remboursement du dernier Krach suffisait à endiguer partie signaficative de la faim dans le monde.