Après-midi dans la zone commerciale de Mantes la Jolie, à arpenter les allées du But local. C’est l’un des 4 « magasins connectés » de l’enseigne (le flagship de l’avenue Wagram qui ouvre début mai à Paris le sera aussi). De quoi s’agit-il ? De donner au vendeur d’autres outils que son simple bagout et ses échantillons de tissus ! Ils sont ainsi équipés d’une tablette mobile multi-usages, connectée en wifi avec le SI du magasin. En premier lieu, c’est un « extenseur d’offre » qui permet aux vendeurs de présenter et de proposer aux clients des produits non présents sur la surface de vente : un canapé 3 places par exemple alors que seul le 2 places est exposé, un coloris différent des produits en magasin ou encore des articles complémentaires de l’article choisi par le client. Avantage du système comparé aux bornes LS que l’on voit fleurir : la tablette ne remplace pas le vendeur puisque elle y est « accrochée » (en bandoulière). La tablette devient ainsi le support d’une autre forme de relation avec le client. Second usage : accéder au site web de l’enseigne. Malin pour assurer une certaine forme de continuité de l’expérience d’achat pour le client qui, en amont, aurait préparé ses emplettes sur le site. Enfin, dernier usage, en cas d’affluence en caisses : le vendeur peut aller jusqu’au bout de la vente et encaisser le client, histoire de limiter toute « déperdition ». D’ailleurs, c’est bien là l’intérêt de l’outil : améliorer le taux de transformation (% de clients acheteurs vs nombre d’entrées), taux qui est traditionnellement faible dans un commerce de meubles. Pour info, But va passer en phase de déploiement de l’outil avec une trentaine de magasins équipés d’ici à l’été.
excellente idée, qui améliore le confort de l’acheteur potentiel, et apporte de nouveaux arguments de vente au vendeur.
J’espère néanmoins que la tablette n’est pas trop encombrante à l’usage…
Oui, il s’agit là d’un très bel exemple d’utilisation du digital en point de vente mais il ne s’agit en aucun cas de ce que l’on designe sous l’appellation “magasin connecté”. En effet, et vous l’avez d’ailleurs bien précisé, les données proviennent du SI du magasin et non pas du web. Or quand on parle de magasin connecté ou de commerce connecté on introduit implicitement la notion de convergence entre online et offline( le fameux “cross-canal”), ce qui est très loin d’être le cas chez But, dommage…
@Connectedstore
Pas d’accord avec vous Mickaël (mais heureusement que la diversité des avis existe, donc respect néanmoins).
Pas d’accord parce qu’on joue sur les mots sur cette notion de “connection”. Permettre au vendeur d’accéder depuis n’importe où sur la surface de vente au SI est en soi une forme de connection, pas inutile d’ailleurs.
Mais, sinon, comme je le précise dans mon papier, les tablettes sont effectivement web-connectées pour aller vers le site de l’enseigne.
Olivier
@Olivier
Eh bien je suis bien content de pouvoir débattre de ce sujet en me confrontant à un avis différent (que je respecte tout à fait 🙂 ).
Tout d’abord, loin de moi/nous l’idée d’affirmer que notre définition du “magasin connecté” est la seule véritable et unique possible.
Cependant, justement ce que je constate dans le cas de But c’est cette confusion entretenue sur le mot “connection”. En effet, il faut bien que les bornes et tablettes soient connectées à un moment ou à un autre à une base de données de contenus en ligne ou hors ligne. Cependant, à l’heure où tout le monde parle de “commerce connecté” et de “consommateur connecté” le terme de “connecté” évoque naturellement une connection en temps réel au monde du web. Or, dans le cas de But, cette connection/continuité entre lieux physique et web (du magasin vers le web en tout cas) n’existe pas et même, n’est absolument pas souhaitée par l’enseigne (selon ce que j’ai pu entendre de l’aveux même de quelqu’un de chez But). Un exemple type concerne la politique de prix. En effet, les prix sont fixés par chaque magasin et sont donc différents d’un magasins à l’autre ainsi que sur internet. Par ailleurs, la base de donnée utilisée par les bornes et tablettes en magasins n’est pas la même que celle utilisée pour le site web (alors que par exemple pour l’application mobile il me semble que c’est le cas). Pourquoi dupliquer/différencier les données alors qu’il s’agit de la même enseigne et que les produits sont les mêmes ? C’est en cela qu’on ne peut pas, selon moi/nous, utiliser le terme de “connecté” pour décrire ces magasins But. D’ailleurs, je vous avouerai que nous aussi nous considérions But comme un magasin connecté jusqu’il y a peu. Mais ils nous est absolument impossible de les considérer comme tel (à notre grand regret) sachant tout ce que je viens de vous exposer.
Bref, ici, ce n’est pas la technologie qui est vraiment en cause, elle ne fait que suivre la politique d’une enseigne qui préfère encore maintenir une frontière/concurrence entre son réseaux physique et son site e-commerce… pas franchement dans le sens de l’histoire, mais bon. D’ailleurs, pour vous en convaincre, essayez de demander à un vendeur de vous commander un produit estampiller “produit exclusif web”… je ne suis pas certain qu’il prendra le temps de vous y aider sachant que ça ne rentrera pas dans ses objectifs de chiffres et que ça ira au site e-commerce… et si il le fait, ce ne sera certainement pas en se servant des bornes et tablettes installées actuellement dans les magasins But.
D’accord avec Olivier, désolé Mickael. Sur le fond tu as raison, on entendrai par ”connecté” une connexion en ligne pour reproduire l’expérience du web en magasin, être libre dans sa relation à l’achat … Mais cela est trop limitatif. Si on ne peux pas dire d’un magasin qui a des bornes reliées au SI, des vendeurs eux mêmes connectés via tablettes en wifi, avec un paiement délocalisé dans le magasin … et que par ailleurs, le magasin à un dispositif de web to store… C’est vraiment exagéré de dire qu’il n’est que ”digitalisé”, et pas connecté. Enfin tu connais ma définition du ”connecté” qui doit être aussi via les réseaux sociaux, une manière d’être connecté 24/24 à la Best buy. Mais là je reconnais que je vais peut être loin. D’ailleurs je ne suis pas sûr mais c’est mon avis personnel que le magasin ”100% connecté’ au sens puriste du terme soit LE modèle. Pour moi la connexion au web est un moyen pas une fin.
@megnin merci pour ce partage d’avis et je vois donc qu’il y a encore du chemin à parcourir pour que ce terme de magasin connecté soit uniquement employé pour les points de ventes qui offrent des dispositifs vraiment connectés au web. Des magasins digitalisés et affichant du contenu relié au SI local, ça existe depuis bien longtemps il me semble, et donc, rien à voir avec la révolution de ce que l’on appelle aujourd’hui le “commerce connecté”… D’ailleurs, je pense que personne ne me contredira si je dis que dans ce dernier terme le mot “connecté” veut bien dire “à internet” et absolument pas à autre chose… De même lorsque l’on emploie aujourd’hui les termes “d’objets connectés” de “TV connectées”, de “voiture connectée” etc., il s’agit bien d’une connexion directe entre l’entité physique et le web. Alors pourquoi devrait-t-on être plus large et moins limitatif lorsque l’on parle de magasin connecté ? Pour que les enseignes puissent bénéficier de la puissance de ce terme pour leur com’ et ainsi “tromper” les consommateurs… ? Enfin, je suis parfaitement d’accord : ” la connexion au web est un moyen pas une fin” mais avant d’arriver à ses fins, il faut s’en donner les moyens 😉
Le 06 septembre 2009 e0 15:51 Poste9 par e7a mhrace aussi sur le New look qui a ouvert ses portes hier e0 bruxelles ? Je confirme, e7a fonctionnait aussi 🙂 ! (mais j’e9tais sure de rien avant d’arriver e0 la caisse..)
For en fantastisk flott sinalmg du viser fram, be5de her og i innlegget under – du er utrolig kreativ, og en mester med tusjene! Gleder meg til e5 se mer i 2013:)Godt nytt e5r!Klem fra Kjersti:)