C’est pas moi qui le dit mais Carrefour dans un mail à ses clients : “Les promotions en magasin enfin disponibles dans votre drive“. Notez bien le “enfin” démontrant en creux qu’il y avait bien, là, une absence difficilement tenable. A cette absence historique, deux explications : l’une officielle (“une difficulté informatique” m’avait-on rétorqué il y a quelques mois), l’autre moins officielle (la rentabilité de l’activité est problématique, nul besoin d’en rajouter avec les promos !). Et, à ce revirement, deux remarques… La première est structurelle : le “vivre sans promo” est un vœu pieux sur le marché français (et pan sur le bec des tenants de l’every day low price). Dans nos contrées, le commerce a besoin d’animation commerciale. C’est ainsi. La seconde est plus réaliste : dès lors que les leaders d’un marché (en l’occurrence ici Auchan et Leclerc) ont imposé une vision, qui plus est en phase avec le client, les challengers n’ont d’autres choix que s’y fondre. Et, sur le drive, Carrefour n’a encore qu’une position de challenger. Donc de suiveur. Là aussi, c’est ainsi.
Ca sent l’escalade quand même …
Et surtout la baisse encore plus forte de la rentabilité d’un business model fragile
Bonsoir Olivier, votre article m’interpelle. L’EDLP ne peut fonctionner sur la grande distribution alimentaire en France car la culture de la grande distribution ne fonctionne que par des offre promotionnelles.
Biensur, ce modèle ne fonctionne pas sur l’ensemble de la grande distribution. (IKEA)
Au contraire le marché américain ne fonctionne quasiment que par de l’EDLP. Un acteur qui souhaiterait s’installer en Amérique et fonctionner avec de la promo pourrait donc battre des records ou la culture du pays s’imposera?