L’an dernier, selon les calculs de SymphonyIRI que je décortique aujourd’hui dans le cadre de la veille VIGIE GRANDE CONSO*, le non-al a régressé de 3,7 % en hypers/supers. Dans le même temps, le PGC a progressé de 2,5 % et le poids variable de 4,0 %. Jusque là : 1) rien de bien nouveau ; 2) ni de très surprenant. Normal, banal…
Mais le plus intéressant est encore ailleurs. Dans les évolutions différenciées des rayons non-al. La palme de la décroissance ? Photo/Son/Image/Téléphonie : – 19 %. Parfaitement web-perméable. Donc en forte baisse dans la vie off-line. Le champion de la croissance ? Le rayon maroquinerie/accessoires : + 3,1 %. Evidemment, les poids des deux rayons ne sont pas comparables. Mais l’enseignement qu’il faut en tirer est limpide : plus l’expérience d’achat a de la valeur pour le client (que choisir ? quelle couleur ? quelle matière ? avec quoi l’associer ?, etc.) plus la vente dans le monde off-line est légitime. La valeur de l’expérience d’achat est même l’un des critères de la web-perméabilité telle que je la définis. C’est d’ailleurs pour ça que malgré le “bruit” de Sarenza et Spartoo, je pronostique depuis bien longtemps que le marché de la chaussure ne basculera majoritairement pas on-line. Parce qu’essayer une chaussure aura quand même toujours une sacrée valeur ! D’ailleurs, l’an dernier, le chaussant est l’un des rares marchés non-al à progresser : + 2,7 %. Là aussi, si normal.
* VIGIE GRANDE CONSO est une veille mensuelle sur le commerce et la consommation éditée par Editions DAUVERS. Ce que vous y trouverez ? Les faits incontournables et l’analyse qui va avec, le tout sans pub et sous une forme “droit au but”. Juste parce que votre temps est précieux 😉 Exemple gracieux sur demande ici.
Oui, mais la “valeur de l’expérience d’achat” n’est qu’une construction marketing : vous pouvez très bien construire une expérience d’achat ayant de la valeur pour les chaussures sur le web.
Par exemple montrer les chaussures portées par telle ou telle star, les montrer en 3D, montrer le résultat d’options en temps réel, etc, etc.
Un de mes responsables trouve que tu ne parles pas souvent de web-commerce.
Il y a en effet fort à analyser sur les stratégies et évolutions en online. Récemment lu des interviews passionnantes de Jean-Philippe FLEURY (materiel.net) sur la création de valeur sur le net.
Les évolutions du online auront je pense des impacts important sur le offline notamment dans cette “transformation” (“adaptation?”) du lieu de vente (d’achat).
Alors est-ce volontaire de resté axé offline + drive?
Pour moi l’important c’est le choix et l’assurance de remplacement si insatisfaction il y a. En terme de choix il n’y a pas plus grand magasin que le magasin virtuel. Si en plus il rassure, alors, chapeau.