Hier, c’était sans conteste l’information de la journée. Tweetée, re-tweetée et re-re-tweetée comme autant de signes de son importance. L’information donc : selon un sondage Opinion Way (1 000 personnes, donc représentatif), le prix est le premier critère d’achat de produits alimentaires. Précisément pour 78 % d’entre eux. Dingue ça. J’en suis (presque) tombé de ma chaise. On nous aurait donc menti ? La qualité, la proximité, la bien-pensance citoyenne et tout le toutim seraient donc relégués au rang de critères subalternes ? Ah !, la déception… Ben oui, faut quand même se rendre à l’évidence (ceux qui suivent le fil de ma pensée depuis… toujours n’en seront pas surpris) : le prix est bien le déterminant n°1 de la consommation dès lors que la fréquence d’achat est forte. C’est ainsi. Sur le marché, le lien prix-performance est avéré (rendez-vous d’ailleurs ici même dans quelques jours pour de prochains indices de prix). D’ailleurs, pourquoi pensez-vous que Jean-Charles Naouri et Georges Plassat se découvrent une passion de discounter ? Pour le plaisir d’affaiblir leur marge commerciale… ? En clair, ce sondage est 100 % raccord avec la réalité commerciale. En revanche (et c’est sans doute ça la principale info de cette enquête), il est en grande divergence avec nombre d’études précédentes sur (peu ou prou) le même sujet. Généralement en effet, le quidam minore le poids du prix dans ses décisions d’achat et majore des critères plus “positifs” (qualité, proximité, etc.). Si ce sondage était confirmé par d’autres, voilà donc l’information à retenir : le client assume sa quête du prix bas, sur l’alimentaire du moins. Ce qui promet de belles bagarres dans le paysage commercial 😉
Belle analyse et vrai réflexion.
Je pense que prix et proximité restent les 2 poids lourds d’un choix de magasin.
Pour ce qui est de la bagarre, c’est parti (ou reparti) pour certains qui redécouvrent les vertus du discount ! Bizarre quand même, pour l’instant Carrefour peut afficher des résultats stables suite à la vente d’actifs à l’étranger, idem Casino via des réductions de surface en non al et un travail sur l’immobilier…mais quid des résultats dans un an dans un marché non extensible ? Les actionnaires (surtout les gros) seront-ils capables de patienter suffisamment longtemps ? Guerre d’usure en prévision ! En tous les cas le match s’avère passionnant et l’article du Figaro Economie de ce jour annonce la couleur !
JF
JF
des prix, des spectacles, des produits en libre service.
et bien s’occuper de madame.
C’est à dire que l’on atteind des sommets et des gouffres en même temps : jamais les prix n’ont été auissi élevés et les produits autant sujets à caution.
Mais cela n’est rien car il y a tellement pire.
Un sondage à transmettre à Georges Plassat qui déclare au journal Les Echos : « Je ne suis pas opposé à l’idée que la politique de discount forcené pour soutenir le pouvoir d’achat ne soit arrivée à son terme », a déclaré le PDG de Carrefour devant un parterre d’industriels. Pour lui, la course à la productivité et à la baisse des coûts « détruit les métiers », notamment de service, alors que le consommateur d’aujourd’hui « a besoin que l’on prenne soin de lui. “
Encore faudrait-ol préciser ce que l’on cherche à aprrécier (mesurer?) quand on parle de prix:
– prix au kilo, prix du pack (de viande, de bierre, etc..) acheté, le prix portion et/ou le prx d’un repas: toutes ces approches doivent être différenciées si l’on eut faire u marketing sérieux
– il y a en effet le “déclaré” et le prix perçu lors de l’acte d’achat: là, les écarts sont souvent considérables, et les méthodes d’affichage de ce prix ont un impactréel sur les comporteents d’achat.
– N’hésitons pas à revenir aux fondamentaux: le prix auquel on achète varie selon la place du produits sur son cycle de vie; mais on peut fuir aussi d’autres fondamentaux: le “prix psychologique” est une des grandes âneries du marketing.
Mr DAUVERS, consacrez un dossier au prix, à ses différentes approches et à son fonctionnement dans les décisions d’achat: laissons tomber le consommateur; parlons d’acheteur et de client.
Jean Pierre SCHNEIDER