Le hasard sans doute. Ou l’intérêt pour la marque (qui sait, je suis peut-être un addict ?). La semaine dernière, trois situations dans lesquelles le client Yop a du y perdre son latin. Peut-être vous perdrais-je aussi dans la démonstration (il faut suivre attentivement…), dans ce cas passez directement à la note d’hier, elle se comprend plus rapidement 😉 Mais elle est moins fondamentale…
Premier magasin, un Leclerc de la Scachap (la centrale Poitou-Charentes). Dans le rayon yaourt à boire, deux étiquettes électroniques pour Yop citron. L’une affiche 1,83 €, l’autre 1,74 €. Imaginez le client curieux (ou soucieux du réel prix qu’il va payer). Le voilà, Yop en main, face à la borne prix. Verdict : 2,21 €. Troublant pour le client. Déplorable pour l’image-prix du point de vente qui, l’air de rien pensera ledit client, tentera de lui “gratter” 20 % ni vu ni connu.
Deuxième magasin, toujours un Leclerc, toujours en Scachap. A quelques kilomètres du premier donc. Sur la gondole, une seule étiquette électronique pour Yop Citron. 1,54 €. Un prix différent du premier Leclerc. Aucun étonnement : chaque magasin fait bien comme il l’entend sur le sujet du prix ! En revanche, grand étonnement arrivé à la borne-prix. Yop Citron est finalement annoncé à 1,86 €. Là encore, l’hyper m’allège de 20 %. Excellent pour l’image-prix, n’est-il pas ?
Le lendemain, autre région, autre enseigne, Super U. Yop Citron (comme les autres parfums) est en promo. La bonne affaire ! Surtout qu’il s’agit de remise immédiate : 1,59 € – 25 %, soit 1,19 € payé en caisse. Ben non ! En caisse (en témoigne l’écran), Yop Citron est annoncé à 1,24 €. Mais la remise de 25 % doit encore s’appliquer. Soit un prix net à payer de 0,84 €. Bilan de l’opération : le client était d’accord pour payer 1,19 €. Et s’il ne se rend pas compte du “cadeau imprévu” en caisse, Super U a détruit 35 centimes de valeur sur la bouteille de Yop.
En deux jours donc, trois scénarios différents et affligeants. Pour la marque comme pour les enseignes. La cause ? La multiplication des gencods (la “faute” à l’industriel) et leur non chaînage en magasin (la faute à la distribution). Mais, au final, la preuve que tout le monde a oublié le client.
Quand j’ai le temps, je scrute à la loupe mon ticket de caisse et le compare à ce que j’ai retenu des étiquettes en rayon. Il ne se passe pas un passage en caisse sans incohérence. Des fois à mon avantage, des fois l’inverse, mais à chaque fois ça a le don de m’énerver (plus dans le second cas je l’avoue). Avec les outils techniques/informatiques que l’on possède aujourd’hui, le client a du mal à imaginer que ça puisse encore arriver !
Un des problèmes est que les distributeurs sont loin de posséder des outils techniques/informatiques modernes et performants…
Je pense surtout que c’est un des biais de la multiplication des promo sur le même format de base… Sur vos exemples cohabitent des formats fond de rayon, “Offre Découverte” et “Offre Economique” qui ont sans doute des niveaux de remise différent, avec des retours rayon et une exécution promo pas optimal.
Assez d’accord avec vous sur les torts partagés qui sont une conséquence du “toujours plus” en promo
Bonjour,
Je trouve cela totalement aberrant. Plus les années passent, plus j’ai l’impression, en tant que client, que les industriels et distributeurs nous prennent vraiment pour des cons. Si ce n’est pas voulu, et bien je peux vous confirmer que c’est gagné. La faute aux salariés, aux cadres… Peut importe.
J’en ai marre de perdre mon temps à lire, relire les étiquettes, à calculer le prix au kilo lorsqu’il n’est pas affiché, etc…
C’est un coup de gueule, car encore hier soir chez Carrefour (Saint-Brice 95), j’ai du avoir une discussion de plusieurs minutes avec un chef de rayon, concernant une promo sur un pack de bière, qui était remisé à 50% en caisse. Sauf que le prix initialement affiché ne correspondait pas à celui afficher sur ma scannette (+10 cts). Bref, un long débat, tout ça pour comprendre que Carrefour ne pouvait pas faire autrement que de gonfler le prix (sur l’affiche mais pas en caisse) pour faire 50% de remise… Bref à ne plus rien y comprendre. Ah si seulement j’avais pu filmer ce moment.
Pour travailler en supermarché, les problèmes peuvent venir ET de l’industriel ET de l’employé. Du côté de l’industriel, c’est principalement la multiplication des formats pour un même produit (surtout les promos qu’on est obligé d’écouler en rayon à côté des “basics”). On a déjà parfois du mal à s’y repérer nous, alors j’imagine pas les clients.. (dans le cas de ces Yop, un simple rattachement de gencod prend 10 secondes au plus). Ensuite, côté employé, y a plusieurs facteurs : pas de formation au marchandisage, manque de temps ou de vigilance.
Soit dit en passant, j’ai vu un jour une offre pour un poste dans une grande sufrace au Canada, et ce dernier consistait uniquement à vérifier les prix, les tenir à jour. Ce serait intéressant en France de voir ça.
Avec les scannettes de + en + présentes, on contrôle en live dès la mise en caddy 🙂
Moi j’ai surtout retenu que le produit est 2x moins cher chez Super U que chez Leclerc.
Encore un produit qui ne doit pas apparaitre sur le comparateur de Leclerc ….
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Les industriels proposent, les distributeurs disposent, et les clients…..s’indiCEposent.