Bonne nouvelle. Intermarché a visiblement intégré l’idée que le drive organisé en store-picking n’était pas l’avenir du drive. Et qu’il n’y avait d’autres voies que de se lancer véritablement dans le drive entrepôt. Mais voilà, le potentiel des Intermarché ne justifie pas un investissement de 2 à 3 M€ sur le modèle Auchan ou Leclerc pas davantage que les adhérents n’en ont les moyens. Conclusion : il faut imaginer un autre modèle d’investissement. A date, 3 options. La première consiste à confier au groupement (en clair à la structure amont) la construction et l’exploitation des entrepôts de préparation (dit “nourriciers” en jargon Mousquetaires) qui approvisionneraient les points de retrait des adhérents. Pas vraiment l’esprit d’un groupement de commerçants indépendants. Ou dit autrement, ce serait un pas de plus dans l’intégration. Seconde option, qui a déjà mûri dans la tête de certains : un adhérent mieux armé financièrement que les autres investit dans un entrepôt nourricier et propose ses services à ses collègues. Inconvénient : cette option conforte des baronnies locales, voire vassalise les “petits” adhérents. Troisième option : sur une zone, les adhérents intéressés constituent un GIE et ouvrent un entrepôt de préparation, épaulé par le groupement notamment pour la partie immobilière. L’entrepôt sert ensuite les points de retrait de ces adhérents. Mon petit doigt me dit que c’est plutôt cette option qui a émergé des débats en conseil de surveillance hier.
Si ce scénario est in fine validé, reste ensuite à modéliser cette organisation, quand même un poil différente de ce qu’on voit sur le marché aujourd’hui. Intermarché estime que l’avantage de productivité d’une préparation centralisée peut compenser le surcoût de l’approvisionnement vers les points de retraits dans un maximum de 20 à 30 mn de temps-camion. Je confirme et partage. Il y a plusieurs mois, évoquant ici le scénario à venir des drives étoiles, j’étais arrivé peu ou prou au même résultat. Ensuite, reste à configurer la taille de l’entrepôt. Probablement plus grand que les Auchan Drive ou Leclerc Drive type, avec une taille cible de 2 000 à 2 500 m2 utiles. Cela dit, pour l’amortir, faudra quand même “sortir” pas loin de 700 commandes / jour.
Sur ce que j’en sais, l’option 3 (GIE + groupement) verra le jour rapidement en 2014. Et il ne me surprendrait pas que ça se passe du côté de Nimes où Intermarché exploite un drive-entrepôt en sous-régime notoire. A suivre donc…
L’inter où je travaille va transformer son drive picking en drive entrepôt l’année prochaine. Drive uniquement pour le magasin, pas de GIE en vue. Finit les driveurs qui nous détruisent nos facing 😉