Pour ceux qui suivent mon compte twitter (@Dauvers70), vous avez compris que je m’étais plongé dans la vie des locataire-gérants de Dia. Le temps de se forger une conviction (rien n’est fait pour le devenir de l’enseigne en France), voilà la mise en vente quasi-publique. Selon Bloomberg, Dia aurait en effet mandaté BNP Paribas pour trouver un repreneur. Entre-temps, me voilà revenu avec quelques infos internes qui ne sont hélas pas un poisson d’avril. C’est pourtant à peine croyable, selon les conditions des prix de cession de la centrale vers les magasins en location-gérance : des points de vente dont le fonds de commerce est exploité par des entrepreneurs qui n’en ont pas la propriété (ils en sont locataires) mais en touchent les fruits. Mais quels fruits… Les marges sont extraordinairement faibles. Prenez les 6 canettes de Coca-Cola : vendues 2,55 € par Dia à ses “franchisés” pour un prix de revente conseillé de 2,70 €. Soit moins de 6 % de marge brute, c’est-à-dire bien en-dessous des coûts de fonctionnement d’un magasin. Et les exemples sont nombreux. Trop nombreux pour en conclure que le “franchiseur” veut vraiment la réussite de ses “franchisés”. En clair, Dia préserve d’abord ses résultats en maximisant les profits de ses entrepôts avant de s’intéresser à la pérennité de son réseau. Normal, il le vend 😉 Tout se tient…
OD ou la découverte de la vie des franchisés dans la GD.
Je vous invite à pousser vos investigations du coté de Carrefour proximité.
Un endroit où l’exploitation et la spoliation des franchisés est érigé en culture d’entreprise.
On peut trouver le coca 6 x 0,33 cl à 2,43 € dans mon magasin préféré …. a qui profite la guerre des prix ?!
@Courgette : rassurez-vous, je ne découvre pas. Je n’ai jamais été un grand fan de la location-gérance 😉 Par contre, reconnaissez moi au moins le mérite de mettre des chiffres précis sur la place publique 😉
Tout d’abord félicitation pour votre site que je consulte régulièrement.
J’avoue que la publication de ces prix laissent évidemment songer … n’existe-t-il pas de marges arrières ou outre systeme pour “compenser” cette vente a perte ?
De plus, dans le dia que je fréquente, on trouve souvent du coca “espagnol” ou du coca de destockage (proche de la dlc) et j’avoue me demander régulièrement si il sagit de l’appro Dia ou d’un appro parallele ?
PS : actuellement le coca est en promo a 2.50 avec la carte dia, et hier j’ai eu droit a un pack a 2.50 et un pack a 1.10 (scan du code barre d’une canette plutôt que du lot), je m’en suis aperçu chez moi … va falloir vendre une palette pour compenser la perte !!
@Steve : forcément, bcp de locataire-gérants font du parallèle pour améliorer l’ordinaire. Ou vont s’approvisionner chez Metro !
Entre le changement d’enseigne de Ed à Dia et la mise en location-gérance, l’enseigne n’aura pas mis longtemps à mourir. Dès le début j’avais remarqué des appros “sauvages”, une nécessité pour les franchisés (?) mais un non-sens absolu en termes de politique d’enseigne. Tous les produits ne doivent pas à 6 % de marge non plus. Mais comme dans la proxi Carrefour c’est toujours Carrefour (grâce à l’héritage Promodès d’ailleurs…) qui se “gave”. Un nostalgique de JPG (ancien DG) même si certes le marché du Discount était un peu plus porteur à l’époque…
Petite anectode :
Dans notre Drive nous avons une vingtaine de commerçants franchisés ( sur une trentaine) qui viennent s’approvisionner à chacune de nos promos leclerc.
Pour être gérant d’un Vival (groupe casino donc) je peux vous assurer que la proxi casino c’est de la grosse arnaque également.
Schiever (qui vend des produits Auchan a des prix légèrement supérieur aux prix de vente hypermarché) me semble actuellement le meilleur groupe de proximité, mais hélas disponible que dans le nord de la France.
les conditions ainsi que les prix de vente aux entrepots sont caches aux franchises,
Bonjour, votre site me conforte à l’idée que je me suis fait avoir en signant un contrat avec le groupe casino proximité ( vival ). Depuis un an je vois mes produits passer en permanence à la poubelle ( DLC trop courtes), commandes non respectés que ce soit pour le frais comme pour les liquides. J’ai vite constaté que j’achetai à la centrale des produits plus chers que si j’allais faire mes courses au Géant le plus proche (50km) et bien même en comptant les frais kilométriques, pour une commande identique je fais parfois une économie de plus de 50€. Mais cette petite marge ne suffit pas à couvrir mes dettes . En bref je suis en train de vivre un enfer et je suis à bout ( santé , moral , épuisement ) , je ne sais plus vers qui me tourner.