Toujours cette éternelle question que m’inspirent mes observations en rayons : jusqu’où pousser la segmentation ? Prenez cette tranche de vie : le papier imprimante Pouce. Donc le moins cher du moins cher chez Auchan (ou alors j’ai absolument rien compris à des années de marketing de l’enseigne). Et comment être sûr de ne pas être au moins cher possible ? En segmentant l’offre ! Ben oui, vous divisez vos volumes ! C’est une bonne loi industrielle selon laquelle plus vous massifiez les volumes sur une seule et même référence, meilleur sera votre prix. Mais, là aussi, je n’ai peut-être rien compris… Le chef produit à la manoeuvre (ici chez Auchan, mais ailleurs c’est pareil) m’objectera qu’il s’agit clairement de deux unités de besoin spécifiques, que c’est pas le même usage, etc. Peut-être rajoutera-t-il que l’achat englobe toute l’Europe. OK ! Mais, ce faisant, c’est un pas de plus vers la moindre compétitivité de l’offre. Par principe.
Et puis alors, ces emballages multi-langues sont incompréhensibles ! Carrefour a fait un effort là dessus, car l’ancien packaging MDD avec 10 langues différentes était illisible.
Tout à fait d’accord avec la théorie des volumes, ou des économies d’échelles.
Cependant sur l’exemple choisi des ramettes de papier je ne le suis pas. En effet, les surcoûts générés par la multiplication de séries de produits n’existent que par une adaptation coûteuse du circuit de production. Or ces deux types de ramettes sont identiques en tout point sauf l’épaisseur, ce qui n’entraîne aucuns surcoûts autre le fait d’appuyer sur un bouton pour que la machine suive.
Aussi, pour être compétitif sur un marché “libre” ultra concurrentiel, ne faut il pas justement segmenter l’offre au plus prêt de la réalité et des besoins des consommateurs?
Auquel cas estimez vous qu’un seul produit par besoin serait préférable?.. Pour ma part je ne le pense pas.
@Donnou
les volumes de macules sont obligatoirement divisés par 2 et donc le coût augmente.
Pour ce qui est du papier lui même, quand on a vu un usine de production de papier, un changement de grammage ne se fait pas en appuyant sur un bouton…
Bonjour Olivier,
Dans quel Auchan avez-vous pris cette photo et de quand date-t-elle ?
@Fred, Ok pour le papier. J’ai fait l’erreur de penser que la production ressemblait à celle du verre (en terme de “ligne de production” bien sur). Or pour le verre, la production se fait par plaque de 9m sur 3m, et l’épaisseur voulue s’obtient par un unique réglage informatique.
L’idée que j’ai souhaité soulever ici:
– Tout élargissement de gamme n’entraîne pas nécessairement des surcoûts.
– La diversification de l’offre est une résultante de notre système de consommation, et ne constitue pas à mon humble avis, une perte systématique de compétitivité, bien au contraire car elle permet un rapprochement au plus prêt des besoins réels des consommateurs.
Je m’excuse d’avoir peut-être été trop catégorique dans mes propos, ce n’était pas le but.
Enfin, le “jusqu’ou” employé par Olivier dans le titre de son article, illustre selon moi la nuance que je n’ai pas retrouvé dans le corps de l’article, d’ou mon intervention.
L’utilisation du papier 70g/m² est tout à fait logique dans le sens où on l’utilise comme du papier brouillon ou pour l’utilisation au stylo à cause de la baisse d’épaisseur. Si on l’utilise avec du jet d’encre, cette encre passera à travers.
Outre le packaging en multi langues, ce qui me titille un peu c’est la position de l’étiquette prix qui normalement doit être à gauche et non pas au centre. Cette segmentation répond à un besoin, certains consommateurs viennent chercher un prix et non un produit, pour certains, du papier c’est du papier !
@Thierry
Le nom de la photo suggère Fâches, et pour la date les données EXIF donnent 12 septembre 2012 pour la photo avant retouche.
@Thierry @Neuneu Exact pout Fâches. Presque pour la date. Sept 2013, pas 2012. Mais produits encore vus en rayon la semaine dernière. D’où le post 😉
Olivier
1- quel particulier va stocker 2 qualités de papier avec un delta pris de 10% ?
2- si le 70g ne passe pas dans les imprimantes et sert donc de brouillon, pourquoi ne pas utiliser du vrai papier de brouillon (le verso de truc imprimé, y’en a partout).
3- La résolution scientifique de ce dilemme est simple, une 20aine de magos avec une offre, une 20aine avec les deux, une rentrée pour faire le test, un bon logiciel de traitement statistique et excel 🙂
4- Jmettrais bien une petite pièce sur le fait qu’en fait, c’est la meme qualité de papier dans les 2 offres … mais bon pas sur, je pense toujours a mal.