Ceux qui suivaient mon compte twitter vendredi soir d’un oeil tandis qu’ils regardaient la déculottée des Suisses de l’autre ont appris l’info avant les autres ! Carrefour va donc mettre la main sur Dia. Et ce, sur la base d’une valeur d’entreprise de 600 millions. A ce stade, double étonnement, en apparence du moins. D’abord, Carrefour reprend (partiellement) ce que le groupe avait décidé de lâcher il y a trois ans. Mais, entre temps, Georges Plassat a remplacé Lars Olofsson. Et l’homme s’amuserait presque à prendre le contrepied de son prédécesseur. Ensuite, la valeur annoncée : 600 millions. Evidemment, il faudra retrancher la dette. Il n’empêche, le prix est sensiblement au-dessus des attentes initiales du vendeur comme des analystes. Carrefour aurait-il surpayé Dia, au seul motif d’assurer son leadership de la distribution française ? C’est sans doute un peu court comme analyse… En fait, la valeur de Dia est la première concrétisation d’une évolution majeure dans les valorisations des fonds de commerce, pourtant passée inaperçue jusqu’à lors. Les nouvelles contraintes d’urbanisme commercial, notamment en matière de rapport entre surface de vente et parking, rendront bien plus coûteuse les créations de nouveaux points de vente. Ce qui, mécaniquement, dope la valeur des affaires existantes, même lorsque leur santé est fragile.
Car Dia est sans aucune doute une enseigne chancelante. J’ai plusieurs fois révélé ici les prix de gros auxquels les franchisés achètent. Ce qui pénalise leur attractivité. Et, in fine, les chiffres d’affaires. Mais Carrefour a sous les pieds une réelle opportunité de retournement de Dia via des conversions en Carrefour City ou Contact. Sans grand risque, on peut affirmer qu’un ex-Dia vieillissant reconverti en Carrefour City rutilant explosera les ventes hebdo… Il faudra certes intégrer des coûts de remodeling. Mais la marge brute d’un Carrefour City n’est guère comparable à celle d’un Dia. Ensuite, seconde option, encore non évoquée : le drive. Selon mes pointages (arbitraires, je l’assume), une bonne centaine de Dia ont la surface et l’emplacement pour devenir des Carrefour Drive. A dire vrai, je n’ai aucune info sur le sujet, juste une intuition. Mais si tel devait être le cas, Carrefour aurait avec cette reprise de Dia l’occasion de combler des années de retard. Et, sans trahir de grands secrets, Georges Plassat a plusieurs fois répondu à mes questions sur le drive : “Les dés ne sont pas jetés, le paysage n’est figé”. A suivre donc…
Intéressant, surtout que j’avais abordé le point dimanche sur mon blog: http://schrivers.blogspot.com
Après avoir vendu une douzaine d’hyper du sud de la France à Intermarché, Carrefour rachète les magasins Dia, vendu il y a 3 ans au groupe espagnol du même nom.
Alors que la crise bât son plein, et que chaque consommateur est très vigilent à ses dépenses, Carrefour aura fort à faire pour proposer un réseau attractif à la fois au niveau des produits et des prix.
La tache ne va pas être simple pour carrefour, déja regler les problèmes au cas par cas avec les franchisés, certains sont rentables de vraies vache à lait mais traitée avec mépris par les directions régionales. Beaucoup ne dépassent guere 50 000 -60000euros semaine(certains en sont à 30000 semaine) ceux la survivent grave aux efforts fait par Dia(genre des loyers à 1%).
Mais le plus dur sera de remotiver les équipes Dia, ou absentéisme, incompétence,démotivation sont la règle..je ne parle même pas des chefs de magasins et pilotes dont le niveau d incompétence atteint des sommets..bref il va falloir reformer tout ces gens là qui ne sont absolument pas prêt au niveau d exigence et de service que requiert un carrefour.