Voilà bientôt deux ans, en collaboration avec A3 Distrib, nous décidions de suivre plus qu’attentivement les tarifaires des enseignes via leur site de drive. Pour la première fois était rendu public un indice “exhaustif” (plusieurs milliers de références). Jusqu’à lors, n’existaient en effet que d’un côté des indices publics mais élaborés sur une méthodologie de type de panier ou, d’un autre côté, exhaustifs mais non publics. Deux ans plus tard, quelques pensées et réponses à des questions qui nous sont fréquemment posées…
Commençons par la robustesse de la méthodologie. Sans fausse prétention, elle a fait ses preuves… Ne serait-ce que parce que DISTRI PRIX a détecté avant tout le monde les grandes évolutions stratégiques des enseignes : par exemple les baisses de Géant, dès mars 2013, ou de Leclerc en mai dernier. De fait, DISTRI PRIX repose sur les prix pratiqués en drive. Avec A3 Distrib, nous l’avons revendiqué dès le premier jour ! D’où la question récurrente : les prix en drive sont-ils les mêmes qu’en hypers ? Réponse : globalement oui, mais pas systématiquement. Vous l’aurez compris, tout est dans le “pas systématiquement” !
Déjà, coup d’oeil à ce qu’en disent les enseignes elles-mêmes. Qu’il s’agisse des conditions générales de vente ou de leur communication commerciale, toutes sauf Carrefour revendiquent des prix identiques en drives et en magasin. Carrefour fait exception depuis bientôt un an (je l’avais révélé ici sur le blog, c’est dire si l’on est transparent sur le sujet). Les CGV précisent que “les prix peuvent être différents”. Et ce, tant pour les drives d’hypers que de supers. Dans les faits à présent… Sur la base de nos (nombreux) relevés “à la mano”, aucune enseigne n’est toujours parfaitement alignée (je l’avais chiffré précisément au printemps sur Rennes dans le cadre du magazine grand public que j’édite, RENNES CONSO). Selon les zones et les enseignes, nous observons de 5 à 15 % environ de prix différents entre off-line et on-line. Parfois à la hausse, parfois à la baisse. En cause : des erreurs, des promo non répercutées, des gencods visiblement non chaînés, etc.
Reste le cas Carrefour (développé dans le post ci-dessous). En hypers (et pas en supers), les écarts sont fréquents. Dans environ 70 % des cas selon nos observations. Mais, étonnamment, pas toujours dans le même sens ! Cela dit, il est incontestable que Carrefour “price” ses drives à un niveau plus agressif. Reste à savoir si cette politique modifie fondamentalement la lecture prix que l’on doit faire de l’enseigne dans son ensemble… Sur la tendance, non. Nos relevés off-line en attestent : Carrefour a incontestablement remis du prix. Et c’est bien ça l’intérêt de DISTRI PRIX. Comme toute méthodologie, par principe, elle ne donne pas, à l’instant T, “LA” vérité mais “UNE” vérité. En revanche, la lecture tendancielle se rapproche incontestablement de “LA” vérité.
Enfin, une autre question que l’on me pose de temps à autre : est-il possible d’utiliser les résultats DISTRI PRIX dans sa communication commerciale ? Là, on va gagner du temps dans la réponse. C’est non.
Bonjour,
Et sous quel prétexte les données ne peuvent elles être utilisees à des fins de communication commerciale ?
Le client aurait le droit de s’informer mais les commerçants n’auraient pas le droit de les utiliser dans leur comm ?
Concrètement, aujourd’hui chaque hyper utilise sa propre liste ou méthode pour démontrer qu’il est moins cher.
La liste de produits recherchés représentant les majeurs, il me semblerait intéressant de publier et rendre exploitables ces infos.
Nous étions deja d’accord sur l’impact de l’indice sur la comm : nul doute que Casino se serait régalé s’il avait accroché e.leclerc sur cet indicateur !
Le client pourrait aller sur un comparateur de drives lui même, et j’aurais pas le droit de le faire et de l’intégrer à une communication ?
À suivre !