Système U a bouclé l’exercice 2014 sur une hausse de 0,3 % de ses ventes, hors carburant. Quelle lecture en faites-vous ?
Nous étions certes habitués à des croissances supérieures mais, eu égard au contexte déflationniste, on est finalement plutôt satisfait ! Plusieurs indicateurs sont positifs, par exemple la taille de clientèle. On a encore gagné des clients : 210 000 sur l’année.
Mais en termes de chiffre d’affaires, c’est quand même en-deçà de l’objectif annoncé qui était entre + 2 et + 2,5 %…
C’était effectivement ce que nous avions annoncé en février. Mais comme l’ensemble des acteurs, on a subi deux éléments de contexte assez forts : la déflation et un été littéralement “pourri”. Schématiquement, la déflation nous a coûté un point et l’été aussi. Sur ce sujet, nous sommes plus exposés que la moyenne avec une sur-représentation de magasins côtiers.
La part de marché a stagné en 2014. Ca aussi c’est assez nouveau pour Système U… Auriez-vous « mangé votre pain blanc » ?
Non, je ne le crois pas. En tendance historique, notre dynamique est quand même positive même si, c’est vrai, que la part de marché a marqué une pause en 2014. Mais nous sommes armés pour les années à venir. Il y a d’abord l’alliance avec Auchan, mais aussi les différents chantiers internes que nous avons engagés et sur lesquels nous avons des gains de productivité à venir.
Système U a levé le pied promo en 2014. Dans ce ce contexte, était-ce un choix judicieux ?
Pour répondre, il faut comprendre le pourquoi de cette décision. En 2014, nous avons réduit la voilure promo en nombre de produits, de l’ordre de 13 % en Hyper U et 10 % en Super U. L’idée, à laquelle nous croyons toujours, c’est de se donner ainsi des marges de manœuvre pour les prix fond de rayon. Car l’image-prix se construit plus durablement sur les prix permanents que sur les prix promo. Les indicateurs d’image-prix en fin d’année nous confortent plutôt dans cette direction.
Sur le drive, vous ouvrez encore des sites mais moins rapidement que d’autres, notamment Intermarché. Quel bilan en tirez-vous ?
Nous sommes content de ce que nous faisons sur le drive. En 2014, nous avons franchi les cap des 400 millions d’euros. La croissance est bonne et le travail sur la rentabilité est satisfaisant.
Vous avez néanmoins fermé les deux drives solo que vous exploitiez…
Il ne s’agissait que de tests. Des tests non concluants, c’est un fait. Ce qui là aussi nous conforte dans l’idée que le drive est d’abord un service que propose le magasin, en proximité donc. Et, dans cette idée, nous n’avons pas d’autres projets de drives solos.