Me suis aussi intéressé aux supers Carrefour Market (bientôt en vidéo). Et notamment à celui de Wasl, la dernière ouverture en date (fin 2014). Une particularité : l’implantation d’une zone pour cours de cuisine, gérée avec une structure spécialisée, Scafa. Moyennant 150 AED (soit 35 €), le client est accompagné – en cours particulier s’il vous plait et pendant une heure ! – par un chef qui supervise ses moindres faits et gestes. Le grand luxe 😉
Ça me fait penser au phénomène des bars à sushis dans les hypermarchés de Bordeaux. La première fois que j’en ai vu un, c’était au Carrefour de Caudéran, c’est à dire dans un hyper implanté au cœur d’une des zones les plus bourgeoises d’une ville qui l’est déjà pas mal, avec des gammes de produits vraiment très tendues vers le luxe, l’exotique, le rare et le distinctif, qu’on ne trouve pas dans la plupart des autres implantations de l’enseigne. Du coup, trouver 3 japonaises qui bossaient à plein temps à faire des sashimis et sushis à la demande n’était pas totalement incroyable dans ce contexte.
Mais lors de ma dernière visite à Auchan-Lac, toujours sur le périmètre bordelais, mais dans un zonage tout de même plus “grande consommation”, quelle n’a pas été ma surprise d’y découvrir un autre sushis bar au cœur des rayons frais de l’hyper.
Ce choix, comme celui d’étoffer et surtout d’humaniser les rayons “artisanaux” comme la rôtisserie ou le “maraicher”, me semble traduire une volonté de montée en gamme des hypers de la GD maintream en copiant les rayons humanisés que l’on découvrait dans les supermarchés qui se positionnaient par rapport à une clientèle CSP+ à haute valeur ajoutée, comme les Monoprix d’hypercentre.
Ce qui confirme, comme toujours, ta théorie passionnante sur les révolutions commerciales qui finissent toujours par s’embourgeoiser.