Voilà plus d’un an qu’Auchan a initié les prix uniques sur un nombre croissant de gammes : Yop, Danette, Coca-Cola, etc. Nom de code du projet : DPLG, discount par la gamme (voir le post qui présente jusqu’aux changements d’implantation ici). Autant le dire, je comprends très bien l’idée sous-jacente : cesser le high-low au sein d’une même gamme. Ou quand les parfums annexes, genre fraise-banane ici, financent (par des marges sur-élevées) un discount excessif sur le parfum référent, par exemple fraise… Auchan prend en effet le pari qu’un discount plus “fair” profitera à l’image-prix de l’enseigne. Sur l’objectif, pas de problème. Sur la réalisation en revanche, Auchan se surexpose à la concurrence. C’est ce que démontre cette étude exclusive menée sur la base des datas d’A3 Distrib (j’ouvre la parenthèse : comptez sur moi pour remettre prochainement l’église au centre du village quant à la fiabilité de ces datas que certains contestent, probablement davantage par l’aigreur de ne point en disposer que par une analyse de terrain de la situation).
Donc la situation ici à Nantes dans l’un des Auchan de l’agglo. Tous les Yop sont affichés à 1,75 €. Mieux, la démarche est plus que revendiquée, affichage XXL dans l’allée centrale (au demeurant très réussi). Mais que vaut ce prix de 1,75 € ? En national comme en local, c’est la même conclusion : le prix unique améliore la position d’Auchan sur les parfums secondaires mais l’expose à la concurrence (plus agressive) sur les parfums majeurs. L’avantage est-il supérieur au risque ? Je poserai la question lundi 9 à Vincent Mignot, le patron d’Auchan en France, lorsqu’il présentera les résultats 2014. Le voilà prévenu !
tu ne serais pas passé a auchan st seb par hasard 😉 ?
En même temps je ne vois pas bien comment vous aurez une réponse. Seul l’expérience le dira car si on se pose cette question à chaque initiative on ne tente jamais rien qu’en dites vous ?
@MAD Je partage à 100 % qu’il faut savoir tenter. Pour autant, on ne doit pas s’interdire de réfléchir sur les initiatives, surtout quand on apporte de l’argumentation chiffrée, donc précise 😉
ça sent le flop 😉
En même revoir les implantations selon les prix a peu de chance d’améliorer la rentabilité vue que cela place des produits chères à hauteur de client mais moins margée que des MDD qui se retrouve en bas.
Pour les prix d’une gamme, c’est sur l’image prix en prend un coup et vu la différence pas sur que le client accepte. D’autant que le risque c’est que la concurrence s’aligne sur la baisse du tarif des goûts sur les parfums spéciaux et bye bye l’avantage.
ce qui peux être bien c’est segmenter les parfums avec un tarif unique histoire d’être plus lisible plutôt que d’avoir des prix avec des écarts de quelque centimes. ex : fraise, framboise, chocolat, vanille à 1,55 et Fr/banane, coco à 1,75€