L’info ne passera pas inaperçue… A l’image de Carrefour, qui en a fait un axe stratégique revendiqué (mais pas bien expliqué !), Leclerc s’essaye donc au prix différencié entre hyper et drive. C’est notamment le cas à Roques-sur-Garonne (ceux qui suivent mon fil twitter comprennent désormais pourquoi j’y ai passé ma matinée hier à relever des prix !) et sur deux autres sites que j’ai pu identifier. Concrètement, la différenciation de prix, sur des centaines de marques nationales quand même, s’effectue via des réductions immédiates de quelques centimes seulement (13 centimes ici sur le sirop Teisseire, mais c’est parfois moins), toujours au bénéfice du drive. De fait, le prix réellement payé par le client est inférieur en drive. Mais le prix d’origine dans le système d’information demeure bien identique, ce qui évite de “traîner” deux bases prix.
Deux questions à ce stade : 1) comment interpréter cette initiative ? 2) Leclerc serait-il revenu sur le dogme du prix unique sur les deux canaux ? Le dogme d’abord. Selon mes informations, la question a été tranchée à plusieurs reprises, et au meilleur niveau : c’est… mono-prix ! D’ailleurs, pour quand même bien comprendre l’ADN de l’enseigne (et depuis 25 ans que je m’intéresse au retail), je n’imagine pas un instant que Leclerc revienne vraiment sur ce dogme tant le sujet prix est hyper-sensible dans le groupe. D’où… comment interpréter l’initiative ? Faut-il y voir un simple “test” (d’ailleurs tellement local que vous n’êtes pas prêt de voir l’effet sur l’indice national de Leclerc !) Si tel est le cas, pourquoi pas… Après tout, Carrefour joue bien de la différenciation entre hyper et drive. En termes de veille stratégique, Leclerc pourrait “juste” valider être capable d’en faire autant. Ne serait-ce que d’un point de vue système d’information. Leclerc pourrait aussi être curieux de l’effet qu’il y a à “pricer” différemment, notamment sur les volumes de produits bien identifiés. Dans tous les cas, il y a un intérêt réel à s’y essayer. De là à le dupliquer, c’est un autre paire de manches !
Sur ce sujet, RDV dans le prochain numéro de notre veille VIGIE GRANDE CONSO. Forcément, nous reviendrons en détail sur cette initiative, nombreux chiffres à l’appui. Plus d’infos sur VIGIE GRANDE CONSO et, qui sait, recevoir la veille, c’est ici.
OHHHHHH La…. avez vous interroger le magasin pour savoir si c’était voulu ou pas?
peut être une erreur d’attribution de la réduction immédiate, la personne s’est trompée et ne l’a pas répercuter sur le magasin.
Cela m’étonne, mais bon il peut y avoir d’autres explications aussi… ^^
Peut être aussi une volonté du magasin pour attirer des clients au drive… mais bon là ils vont se faire taper sur les doigts par Paris…
C’est tout simplement pour rester le moins cher sur les comparteurs de prix en ligne qui aspirent les prix des différents drives.
Pas besoin de cela pour Leclerc, il est de toute façon le moins cher de toutes les autres enseignes depuis ses débuts…
De plus cela ne concerne que 3 magasins apparemment, donc cela n’impact pas l’indice prix comme le dit si bien Mr Dauvers…
+1 @ Michou, en effet aujourd’hui les Leclerc font à la fois des relevés de prix physiques et aspirent les prix des drives concurrents. Carrefour ayant des prix moins chers sur ses drive, cela permet de s’aligner sans griller betement de la marge en petant les prix en magasin.
Si vous controlez, il y a fort à parier que le prix drive du leclerc soit entre 1 et 5 cts moins que le prix drive de carrefour.
Au delà des enjeux sur les indices prix (opus ne tient compte que des relevés faits en magasin); il s’agit sans doute d’un test pour voir la réaction client et qui aura éventuellement valeur d’exemple au national.
Qui plus est je trouve intéressant le principe du BRI, cela rajoute une dimension promotionnelle au drive.
En même temps, il est normal que ce test se fasse dans le magasin du Drive E.Leclerc.
Information supplémentaire: sur un drive accolé, en moyenne seul 20% des clients du drive NE SONT PAS également clients du magasin. Et pour les clients des 2 canaux, le magasin reste le canal le plus fréquenté, évidemment pour le frais. D’où l’intérêt pour les hyper d’améliorer la qualité du frais pour conserver cette clientèle potentiellement plus zappeuse.
la bonne réponse est tout simplement que la gamme teisseire est en promo à l’hyper et qu’elle n’a pas été balisée. en effet certains e.leclerc n’ont pas choisi l’impression couleur des étiquettes (question de cout) donc les promos n’apparaissent pas sur les étiquettes. la remise immédiate est toujours indiqué à part. si vous regardez le prix non remisé sur le drive, il est identique à l’hyper. vous auriez acheté le produit à l’hyper, vous auriez bénéficiez de la remise. la seule question était : ou est le balisage promo?
par contre j’ai encore constaté des différences de prix ce matin entre super et drive dans un super u. (le drive est moins cher)
Quel est l’interet de faire une promo de 4cts sur un produit sinon dire que l’on est le moins cher ?
http://fd10-courses.leclercdrive.fr/magasin-153111-LUnion-Toulouse/rayon-284520-Jus-de-fruits-et-legumes.aspx
exact!! il suffit de regarder le concurrent pour comprendre que ça doit être difficile de baisser plus bas que le SRP, d’ou le recours à la remise immédiate.
http://www.casinodrive.fr/ecommerce/affichageCatalog/WE31845/C-41611-sirops
je serai curieux de savoir si la remise s’applique sur l’hyper
Mauvais exemple cher Olivier, le prix de base à l’hyper et au drive est bien de 2.45€, la remise de 0.13€ s’applique lors du passage en caisse, le client paiera bien 2.32€ au final, aussi bien à l’hyper qu’au drive.
Il n’y a pas de pricing différencié sur cet exemple.
Si, si, je vous confirme.
Je suis affirmatif 😉
Olivier
En visionnant l’émission “En Quête d’Actualité” sur D8 diffusée mercredi 12 mars, émission dans laquelle Olivier Dauvers a été interviewé, j’avais cru comprendre que le drive coûtait plus chers aux Distributeurs du fait du coût de la préparation de la commande. Et là, j’apprends que les enseignes pratiquent des prix au drive moins chers qu’en magasin. J’ai du mal à appréhender l’intérêt immédiat. Serait-ce pour capter et fidéliser les clients ? Est-ce que tout magasin qui n’a pas de drive aujourd’hui est voué inéluctablement à disparaître faut d’avoir une image “moderne”?