Quand le feu gronde en Bretagne et en Normandie sur l’élevage, pourquoi ne pas… regarder ailleurs ? Ailleurs géographiquement et ailleurs en termes de production. Souvent, en effet, à cette période de l’année, la crise couve plutôt dans le Sud-Est rapport aux prix des pêches et nectarines. Cette année, rien entendu ! Et pour cause… regardez les prix. Au plus haut. Prenez cet Intermarché provençal. Pêches et nectarines y sont aujourd’hui proposées à 3,69 €/kg. Sans vouloir jeter de l’huile sur le feu (mais ça permet de mieux apprécier le prix vu de la ménagère qui ravitaille sa famille !), c’est quand même 50 % de plus que les côtes de porc en promo. Ni une ni deux, me voici dans le Super U voisin.
Le prix ? Moins élevé certes, mais les fruits sont toujours chers : 3,30 €/kg. Comme j’entends d’ici les habituels et zélés procureurs de la grande distribution s’étouffer sur le mode “il est sympa Dauvers avec ses relevés de prix-photos mais si le prix est haut c’est bien parce que les marges sont élevées“, direction un magasin de producteurs. C’est même l’intérêt d’être en région de production…
Là, pêches et nectarines sont affichées à 3,50 €/kg (et encore il s’agit aujourd’hui de catégorie II). Ce qui relativise donc le prix (et la marge supposée) des grandes surfaces. En clair, si les prix consommateurs sont actuellement élevés, c’est parce que les cours sont fermes eu égard à une moindre disponibilité de produits sur le marché. Entendons-nous bien : il faut se réjouir de ces cours pour les producteurs. Mais peut-être aussi en profiter pour s’attaquer aux problèmes de fond de compétitivité qui concernent également ces filières fruitières. Prenez les coûts de main d’œuvre espagnole et française et vous comprendrez l’enjeu des produits “de cueillette”. Mais voilà des années que la politique ne traite l’agricole que dans l’urgence… Qui n’est donc pas cette année dans le Sud-Est.
Ben oui, rien de nouveau, quand la demande est supérieure à l’offre les prix montent naturellement et aucun producteur ne se plaint ! Et si l’offre est supérieure à ce que le marché ne peut absorber, il y a des invendus qui pèsent sur les cours… C’est vrai pour les fruits ou la viande et le lait… Pas beaucoup entendu parler de ça ces derniers jours dans la bouche des journalistes des politiques ou des syndicalistes ? Normal c’est plus simple de désigner un coupable que de prendre des décisions pour l’avenir… Donc rendez vous à la prochaine crise : avec le même scénario, les mêmes mots convenus, les mêmes lâchetés et les mêmes manipulations.
Ce ne sont que des branquignoles ! Qu’ils arrêtent de se plaindre, ils sont pétés de thunes ! S’ils n’arrivaient pas à vivre comme ils le disent le Credit Agricole et le Credit Mutuel (les principales banques du monde agricole) ne leur prêteraient pas l’argent nécessaire à l’achat de leurs tracteurs et autres matériels ! Qu’ils s’organisent mieux, pour réguler les productions en fonction des besoin et des attentes des consommateurs (mais en sont-ils capable ?) les producteurs de lin y arrivent bien, eux ! Pendant ce temps la, qui va payer les dégâts et va ramasser la m… ???
@DARKDOG : Le crédit Agricole prêtent car les agriculteurs ont des TERRES! Elles ont une valeur… ces dernières servent de caution. Si les agriculteurs (j’en fais parti) avaient tant d’argent, il n’y aurait pas autant de suicide dans le milieu agricole moins de dépôt de bilan!!
Après je peux comprendre que la guerre faite contre la GMS est ridicule et caricaturale. Le gros problème c’est l’état qui laisse pourrir la situation depuis des années comme pour les banlieues, il faut qu’il y ai de la casse pour les politiques bougent.
julien, je suis d’accord, mais ca rejoint ce que je dit, ils possèdent un patrimoine qui vaux beaucoup, en capital immobilise certe mais il a une valeur, ils ne sont pas à plaindre pour la plupart (de ceux qui manifestent). Et effectivement, les politiques, de tout bords depuis 30 ans, sont responsables en partis de leurs problèmes, c’est donc à eux qu’ils doivent réclamer des comptes et non pas en faisant c… les citoyens sur les routes et les GMS qui sont leurs clients.
Coût du travail trop élevé, pléthore de normes à respecter, règles qui changent tout le temps, les maux sont connus et ne sont pas propres à l’agriculture.