Incroyable concours de circonstances : les deux principaux acteurs français du e-commerce suivent actuellement des stratégies diamétralement opposées sur l’alimentaire. Cet été (et c’est une information inédite Ed. Dauvers), Cdiscount a en effet décidé de réduire sérieusement la voilure sur le marché de l’épicerie. En cause : la non rentabilité de l’activité. Guère surprenant tant le rapport poids/prix/volume de l’alimentaire est quand même fort différent d’un iPhone… Désormais, le gros de l’épicerie n’est plus traité que via la marketplace. D’ailleurs à des niveaux de prix stratosphériques (une aberration pour l’image-prix du site mais j’y reviendrai…).
En parallèle, le doute n’est plus de mise sur l’arrivée d’Amazon, évoquée la semaine dernière par mes camarades de Linéaires. Pas d’emballement néanmoins, on ne parle pas ici de l’arrivée d’Amazon Fresh (relire à ce propos le DOSSIER GRANDE CONSO que j’avais consacré, depuis Los Angeles, à l’enseigne). En fait, selon plusieurs fournisseurs disposant visiblement de la même information, il s’agit de l’ouverture très prochaine d’une boutique “épicerie” dans l’offre d’Amazon. En clair, au même titre que bijoux, bricolage ou puériculture, il y aura très bientôt un onglet épicerie sur le site. Ce qui permettra à la fois l’élargissement de l’offre et une meilleure cohérence de l’offre. Parce qu’aller chercher son café dans “Cuisine et maison”, y’a plus intuitif…
La grande distribution a du céder ses parts de marché voire sur le non-alimentaire notamment dans le multimédia, la VPC ayant un éventail bien plus large et à des prix bien plus avantageux. À l’opposé, faire de l’alimentaire en VPC, déjà je ne me suis pas encore décidé pour le drive, je me demande si cela peut fonctionner. On achète pas un camescope comme on achète un paquet de pâtes.