La défiance des consommateurs envers l’industrie agroalimentaire est aujourd’hui patente. Pour une part, c’est l’opportunisme mal placé de quelques margoulins (cf le trop fameux “horsegate”) qui l’explique. Mais c’est aussi parfois la conséquence de ce que les marques (ou les enseignes dans le cas de MDD) disent de leurs produits aux consommateurs. A commencer par la liste des ingrédients qui réserve parfois de belles surprises. Exemple avec ce riz au lait U. Et, ce, même si l’enseigne n’est globalement pas la moins engagée dans le “nettoyage” des cahiers des charges. Dans ce riz au lait, donc, du concentré de carotte et de potiron. Peut-être industriellement justifié (un “colorant” naturel ?). Mais pas facilement justifiable quand même…
Un choix assez judicieux effectivement comme colorant naturel, mais aussi comme agent de texture… ne me choque pas plus que les algues. 😉
Sans doute U a souhaité remettre le nom complet des ingrédients et non les EXXX. En soi, je trouve ça très bien car entre un colorant de synthèse et du jus de carotte, je choisis le jus de carotte. A une époque, on voulait raccourcir la liste des ingrédients en codifiant les additifs, je pense qu’aujourd’hui, avec les attentes des consommateurs, il serait légitime de revenir à une vrai liste d’ingrédients. Et aux industriels de simplifier leurs recettes!
Par exemple le même produit
chez carrefour : E100 (curcumine) et E160b (Rocou)
Chez leclerc : E407 (Carraghénanes) E410 (Farine de graines de caroube)
Chez leader price : Aucun additif
Chez Leader price – prix gagnant : E441 (Gélatine animale)
E472b (Ester diacétyl-lactique de mono- et diglycérides d’acides gras)
E407 (Carraghénanes)
E150 (Caramel)
E160b (Rocou)
La laitière : E471 (Mono- et diglycérides d’acides gras alimentaires) E160b (Rocou)
Et vu comme ça, le concentré de carotte ça ne me dérange pas, je sais ce qu’est une carotte. Pas du rocou, des carrabidules ou du mono machin hyperchosé ou j’sais pas quoi…
Tout n’est qu’une question de choix.
L’enseigne qui s’engagera sur cette voie avec des prix abordables récoltera de nombreux succès commerciaux.
Il est un fait, l’agro alimentaire s’est écartée de façon constante de l’attente des consommateurs en matière de consommation responsable.
il faut des talents de chimistes pour lire les étiquettes aujourd’hui , notre exposition permanente aux additifs est un enjeu sociétal.
une autre voie est possible…
Tout est dans le prix. Les clients fixent un prix et on essaie de trouver comment fabriquer à ce prix tout en gardant une petite marge… Et le cercle est vicieusement bouclé
Le moment que le consommateur sera à nouveau prêt à payer le prix correct pour un produits correct, la GD suivra et proposera ces produits. Mais pour cela il faut d’abord convaincre le consommateur, donc faire du marketing et communication (générique), éducation … et qui va investir dans cela ?