Escapade parisienne pour tester “le” nouveau service d’Amazon : PrimeNow. Après avoir largement raillé le pricing incohérent (ici et sur mon compte Twitter @Dauvers70 pour ceux qui veulent du “live”), rien de tel que l’expérience-client… Mais, histoire d’aller un peu plus loin, j’ai choisi de challenger Amazon avec son éternel rival en France : Cdiscount. On l’a oublié un peu vite mais Cdiscount a quand même devancé Amazon. Son service de livraison alimentaire “express” a en effet été lancé en décembre dernier. Si l’organisation est différente (Cdiscount s’appuie sur le réseau Franprix tandis qu’Amazon a spécialisé un entrepôt) le principe pour le client est finalement proche : à peine commandé, c’est déjà presque livré.
Le test donc. Un petit panier passé à la même heure. Parfait pour comparer la rapidité, les prix et le service (conformité de la commande, remise au client). Et autant le dire, de match il n’y a pas en fait. Les prix Amazon sont nettement mieux placés (au-delà de ce test, j’ai publié ici la première étude à grande échelle montrant qu’Amazon Prime Now était 2,5 % en deçà de la moyenne hypers/supers, donc Franprix…). Sur la rapidité, les deux remplissent leur contrat : Amazon promet la livraison en une heure maxi, Cdiscount en 1h30 (les deux m’ont demandé 5,90 € pour ce faire, non compris l’abonnement Premium pour Amazon). Mais Amazon va quand même beaucoup plus vite. Enfin, sur le service, là-aussi peut mieux faire. Chez Franprix, le préparateur s’est empatouillé sur le jus de pamplemousse et les radis en bottes étaient en rupture. Quant au “livreur” Cdiscount, il arrive dans ce qui est visiblement sa propre voiture (avec ma commande ET un passager / je ne savais pas que Cdiscount faisait aussi ce type de livraison !). Et les sacs, pas davantage que l’équipement du livreur, ne sont siglés. Chez Amazon, la communication au moment de la livraison est un brin plus soignée. Et si le livreur n’a pas (encore) la tenue Amazon mais le sweat-shirt de Star Service (ce qui permet au passage d’apprendre à qui Amazon a presté la livraison), c’est parce qu’il ne travaillait pas le jour de la distribution ! Donc, au bilan, la palme à Amazon.
En revanche, Franprix s’impose sur un détail : le soin apporté au surgelé. Mes pommes rissolées Findus sont arrivées dans un sac isotherme. Mieux que le vulgaire sac kraft d’Amazon… Certes Amazon a fait fissa mais aujourd’hui, il faisait quand même 30°C à Paris. Trop pour moi. Je repars vers d’autres aventures…
Peut être sont ils ‘meilleurs’ en terme de performance, mais est-ce que le différentiel constaté sur les prix ne serait gratté sur les impôts non payés en France… du coup le match n’est pas juste. Et moi, je boycotte Amazon
Je rejoins Adele, les impôts non payés en France et les conditions de travail de leurs employés ! les clients ne veulent pas savoir tout ce qu’ils veulent c’est le prix et l’immédiateté… c’est triste.
C’est quand meme incroyable ce qu’ils arrivent à faire. Quand leur service sera arrivé à maturité ca va forcément jouer des tours aux petits épiciers du coin. Malheureusement c’est comme ca, l’évolution de la technologie fait évoluer les habitudes de consommation. Nous même les e-commercants en sommes la preuve puisque nous avons profité de l’essor d’Internet pour prendre la part aux commerces physiques… On ne peut donc pas se plaindre.
En tout cas merci pour l’article c’est quand même bluffant.
PS : Ca reste un service disponible uniquement à Paris. Je vois mal comment ils pourraient généraliser ca dans toute la France métropolitaine.
A bientôt !