Ce n’est un secret pour personne : Carrefour est sacrément en retard sur le drive… L’an dernier, selon mes informations, Carrefour a réalisé 360 millions d’euros de CA drive et détient donc 8 % d’un marché, loin derrière Leclerc et ses 48 %. Mais l’enseigne entend rattraper son retard grâce à une nouvelle organisation “en étoile”, que j’avais révélée dès juillet 2015 ici. 15 mois plus tard, le projet est une réalité depuis aujourd’hui. La première plateforme de préparation de commandes (PPC en jargon maison, en remplacement de l’historique nom “L’Usine à bacs”) est opérationnelle à Saint-Quentin Fallavier, en lieu et place d’un ancien entrepôt Dia. 23 000 m2 qui ont vocation à alimenter en commandes préparées les points de retrait des hypers et des supers de la région lyonnaise. Ce matin, le premier hyper à avoir été branché sur la PPC (et donc à ne plus préparer en store picking, un événement pour Carrefour !) est Givors. A dire vrai, c’était “facile” à tracer dès hier après-midi. La vague 1 de l’OP Le Mois n’était en effet déjà plus dispo et les délais s’étaient allongés entre commande et retrait. Ainsi, désormais, le client qui veut récupérer sa commande en fin d’après-midi (à partir de 18h) doit la passer avant 14h. Un simple appel au magasin ce matin pour s’étonner de l’allongement des délais et c’était une certitude : la bascule avait bien eu lieu !
Pour Carrefour, la mise en place de cette PPC (et des prochaines autour des grandes agglos si le test est concluant) a deux vertus principales : améliorer la productivité du picking et éradiquer les ruptures, ce fléau qui empêche Carrefour d’être un acteur crédible sur le drive. Il y aurait en effet un produit manquant dans une commande sur trois. Insupportable pour un client drive qui cherche, par principe, praticité et fiabilité ! En parallèle, autre bénéfice, un élargissement de l’assortiment. Sur 23 000 m2, la PPC de Saint-Quentin doit pouvoir traiter sans difficulté 18 000 à 20 000 références même si, pour le lancement le chiffre serait plus modeste (sur ce sujet, je vous donne RDV vendredi après les premières analyses exhaustives de l’offre sur la base de l’étude déjà en cours chez mes camarades d’A3 Distrib). Quant aux magasins qui devraient être approvisionnés par camions depuis la PPC, j’avais évoqué une soixantaine l’an dernier. Je maintiens le chiffre. Naturellement, pour en savoir bien davantage encore, RDV aux prochains Ateliers du Drive, co-organisés avec Linéaires. Nous réservons une séquence spécifique (et parfaitement informée, faites moi confiance) au virage drive de Carrefour. Forcément à suivre !
PS : et, autant l’avouer, je ne remercierai jamais assez Carrefour du calendrier retenu. C’est parfait pour nos Ateliers du Drive 😉
Je me demande si les camions feront des rotations non-stop toute la journée, ou si les rotations se font par vague (une livraison le matin + une l’après midi).
Il faudra voir comment va s’opérer la gestion des températures (surgelés, frais et température ambiante). Il est souvent désagréable dans les drives d’avoir des fruits à moitié gelés…
Chez carrefour ou market drive quand vous commandez il manque toujours un ou des articles, et quand vous allez en magasin vous payez plus cher, j’en ai encore eu l’exemple ce matin. Et maintenant , il va falloir rentabiliser les rotations de camions….
Je doute que ce soit la solution, wait and see !
Bonjour,
A quand la mise en place de consignes tri température ?
Surpris que Carrefour ait commencé avec le magasin de Givors qui se trouve de l’autre côté de l’agglomération lyonnaise à la limite de la Loire avec 2 axes assez chargés sur l’itinéraire.
Un test sur les magasins de Lyon Est ou l’Isle d’Abeau beaucoup plus proches aurait été plus pertinent.