Nouvelle livraison de l’étude mensuelle DISTRI PRIX (A3 Distrib / Ed. Dauvers). Ce mois-ci, un enseignement principal, le même que le mois dernier : Intermarché est clairement repassé à l’attaque sur le terrain des prix. C’est très spectaculaire pour les hypers dont l’indice s’améliore de 0,4 pt ce mois-ci après 0,3 pt le mois dernier. En six mois, l’indice de l’enseigne a baissé de 1,2 pt ce qui, en intégrant la déflation générale du marché, correspond à un investissement d’environ 2 %. Symboliquement, les hypers Intermarché sont désormais quasiment au même niveau que les hypers de Système U. Les Intermarché Super s’inscrivent dans la même tendance (– 0,2 pt). Et, ce faisant, ils décrochent Super U. Enfin, autre enseignement, en tête de classement : l’écart Leclerc/Géant s’accroit nettement à la faveur de mouvements inverses (– 0,3 pt pour Leclerc + 0,4 pt pour Géant). Pour Leclerc, c’est le plus bas niveau sur 12 mois glissant. Et ça surprendra sûrement certains patrons concurrents : quel intérêt pour Leclerc de “remettre du prix” alors que Casino semble quand même avoir fait allégeance ?
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Concernant l’indice de Leclerc, il ne faut pas se contenter de regarder l’écart avec les 2 premiers pour comprendre la logique.
En effet compte tenu de la répartition des magasins sur le territoire, les Leclerc sont plus souvent en confrontation directe avec un Inter, un U ou un LIDL qu’avec un Géant ou un Carrefour.
De ce fait, comme l’écart avec ces magasins doit être conservés (en moyenne 5 pts), si Inter bouge, Leclerc finit par bouger dans le même sens.
Le pilotage de l’indice dans un Leclerc se fait grâce à la fois aux relevés de prix locaux mais aussi nationaux afin de garder et sécuriser un positionnement prix cohérent au niveau national. Ce qui assure que depuis 60 ans, l’enseigne reste la moins chère de France malgré les différentes attaques des concurrents,rappelez vous les derniers combats de Géant ou Carrefour qui voulait prendre la première place de Leclerc et qui ont finit par abandonner (sans doute par pression des actionnaires qui n’existent pas chez Leclerc!). A cette attaque le paradoxe était que des magasins Leclerc sans Géant dans leur zone étaient (et sont encore) obligés de baisser leur prix pour jouer le jeu de l’enseigne.