L’annonce récente du partenariat de Casino avec Ocado pour le développement de l’activité e-commerce de Monoprix a fait couler beaucoup d’encre. Et ce n’est pas fini. VIGIE GRANDE CONSO apporte sa pierre à l’édifice sous un angle qui a échappé à nombre d’observateurs.
E-commerçant historique outre-Manche (depuis 2000), Ocado est aussi une véritable “tech company“. Après avoir bâti patiemment un modèle inédit de supermarché en ligne, s’appuyant sur un concept d’entrepôts automatisés ultra-sophistiqués et sur une ingénierie logicielle de pointe, développée en interne, le Britannique a fait le choix de concéder son savoir-faire et sa technologie à des distributeurs tiers. C’est ainsi que Morrisons, n°4 du retail anglais, a pu ouvrir en janvier 2014 son supermarché online, rattrapant ainsi son retard sur ses concurrents. Une fois ce premier partenariat sur les rails, Ocado n’a jamais fait mystère de son souhait de signer d’autres accords avec des distributeurs du monde entier sur le principe d’une exclusivité par pays. Côté français, jusqu’à ces dernières semaines, le nom de Carrefour était plus souvent évoqué que celui de Casino. Et pour cause… le groupe français fournit depuis 2011 à l’Anglais sa ligne de produits Reflets de France (57 références à date), ainsi que toute une gamme de couches Carrefour Baby et premiers prix depuis 2014. Pour autant, Casino l’a emporté. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Ocado s’avance là où on ne l’attend pas. Le choix de Morrisons en 2014 a surpris, Ocado étant depuis 2002 partenaire de Waitrose qui lui fournit les produits à sa propre marque. 3 ans après rien n’a changé et Waitrose distribue toujours ses gammes maison aussi bien chez Ocado que sur son propre site de e-commerce. Comme quoi…