C’est confirmé ! Évoqué depuis plusieurs mois ici (et présenté plus en détail lors des Ateliers du Drive / Linéaires-Ed Dauvers), le projet Paris de Leclerc est désormais une réalité et a même un nom : « Leclerc chez moi ». C’est en effet ce que Michel-Edouard Leclerc a annoncé ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV / RMC. Un projet qui a de quoi inquiéter Casino dont Paris (et plus particulièrement Monoprix) est la véritable cash-machine de l’activité française. A la fois en raison d’un tarifaire élevé et – non négligeable – d’une proposition commerciale en phase avec les attentes urbaines.
Pour mesurer l’ampleur de la menace Leclerc, un simple calcul. Pour faire simple, le tarifaire Leclerc est près de 25 % inférieur à celui de Monoprix. Un écart qui permet, dès 80 € de panier, de compenser le surcoût de la livraison. Or les paniers en livraison à domicile évoluent, selon les acteurs, entre 120 et 150 €. Ce qui permet donc à MEL de promettre des économies à ses clients, malgré le surcoût de la livraison. Et donc de constituer une vraie menace pour la proximité parisienne (Carrefour est également concerné). Reste néanmoins pour Leclerc a intégrer une donnée spécifique à ce marché : en LAD (livraison à domicile), bien davantage qu’en drive, la construction de l’offre est une critère déterminant d’attractivité commerciale. En clair, difficile d’imaginer que les 8 500 références d’un drive suffisent aux Parisiens. A suivre…
Les prix c’est bien ! Livrer en temps et en heure en IDF C est encore mieux. Et je ne pense pas que ce soit le distributeur avec la plus grande expertise et expérience en la matière…
Bonne nouvelle pour les parisiens.
Monoprix et d’autres proposent des prix déconnectés.
J’ai aimé l’image de sa phrase : “la division Leclerc débarque à Paris.” Une image de guerre ou de libération, forcément pas hasardeuse ou accidentelle. Le ton est donné….
Interessant! M’enfin Leclerc est leader en prix car il exploite essentiellement des hypers en rase campagne ou dans des ZAC entre 2 auroroutes (faibles couts d’exploitation). Si il doit monter une nouvelle chaine de logistique urbaine cela va induire des surcouts qu’il faudra bien répercuter… Ils seront probablement moins cher que Monoprix, Carrefour City et Cie… mais l’image prix risque d’en prendre un coup car ce ne sera pas 25% moins cher à Paris intramuros, comme les stats nationales peuvent le laisser penser!
Faux! Leclerc est déjà bien present dans de villes franciliennes de la petite couronne et les prix sont beaucoup plus intéressants que les enseignes du groupe Casino. Ce ne sera peut-être pas 25% moins cher mais l’écart de prix sera bien ressenti. Leclerc a toujours été le défenseur du pouvoir d’achat. Je pense qu’il sera moins gourmand que monoprix, franprix et les formats express des autres enseignes qui ont profité des tarifs elevés pratiqués dans Paris.
Meilleurs en tarifs ce sera indéniable, mais pour la proximité, je reste tout de même septique, il sera forcément moins chers il a « l’image leclerc » à conserver, mais le client qui va en proximité chez Monoprix ou Carrefour n’y va pas pour le
prix, mais pour le service, l’assortiment … si le prix serait le facteur nº1 pour le choix d’une enseigne leclerc aurait beaucoup plus de part de marché… et il n’y aurait pas toutes ces enseignes aujourd’hui … à méditer.
Je pense que Leclerc sait ce qu’il fait. Il adaptera son offre et les employés seront formés pour répondre aux exigences de cette clientèle citadine!
Si E.LECLERC décide enfin de s’attaquer à Paris et sa 1ère couronne fort de ses 4.5 millions de personnes prisonnières des indices prix délirants du duopole Carrefour / EMC (Monoprix & Franprix), ça va être la révolution. Et comme Olivier le précise déjà depuis plusieurs articles, cela passera par le Drive piéton dont il faut quadriller les quartiers car d’une part l’immobilier parisien est trop élevé et trop rare pour ouvrir des dizaines de 1000m² avec des indices prix en dessous de 100, d’autre part la livraison à domicile est handicapée par le coût exorbitant du dernier km, qu’il vaut dès lors mieux faire faire au client en l’attirant avec un indice prix canon 30% en dessous des historiques du secteur. La montée en gamme exponentielle des Franprix / Monoprix / Carrefour Market&City à coup de concepts magasins boboïsants parle à une petite partie de la clientèle seulement. Selon moi la majorité se fiche pas mal des supérettes designés comme des show rooms avec de l’épicerie fine markétée à outrance dont les prix au kilo alignent systématiquement deux chiffres. Elle abandonnerait sans regret ses habitudes et marcherait 500m si on leur propose 25% d’économie ailleurs. Il y a beaucoup trop d’esbrouffe marketing et com autour de la distribution alimentaire parisienne pour mieux cacher des marges très confortables.