Je reste un instant à Chatillon et sur la gondole confit de canard (revoir le post d’hier pour comprendre) pour pousser un énième “coup de gueule” contre l’origine générique de certaines matières premières. C’est le cas ici où l’on apprend de la marque que le canard est d’origine “Union Européenne”. Peut-être français ou peut-être pas (sûrement pas d’ailleurs), sans que cela soit véritablement clair. Je l’ai évoqué ici plusieurs fois : dans le cadre du Think Tank Agroalimentaire des Echos que je dirige depuis 4 ans, je milite pour l’obligation de l’affichage clair de l’origine des matières premières (revoir ici). Autrement dit, si, dans le cas présent, le canard est bulgare (après tout, pourquoi pas, je n’ai rien contre), le client doit le savoir et non pas le supputer. Ce faisant, en obligeant à la transparence ET à la visibilité, une fraction de la demande conso évoluerait, encourageant les industriels à privilégier davantage l’origine France. Etonnamment, je suis frappé que les grands penseurs agricoles, sans contester la logique, ne la soutiennent pas avec plus de force. Si seulement Christiane Lambert pouvait avoir la même énergie pour dénoncer ces origines génériques de matière première que pour se payer MEL (qui, entendons-nous bien, n’a pas besoin de moi pour le défendre), la cause agricole avancerait autrement plus rapidement…