SAMEDI CONSO : l’occasion de revenir sur la semaine, en totale liberté comme toujours… Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Avec une semaine d’avance, me voici parti à la chasse aux œufs. La cible ? Ce pack de 4 œufs Milka. Mon préféré ? Même pas (la pâte crémeuse à l’intérieur, bof). Mais le plus facile à comparer entre enseignes. Cette année encore, cet étonnement : comment les prix peuvent-ils être à ce point autant éloignés… Qui peut croire sérieusement que M. Lidl s’est mis en quatre pour me proposer une belle offre avec le premier pack de 4 œufs à… 3,49 € et le second à – 50 % lorsque Leclerc et U proposent le leur à 2,09 € ? Hein, qui ?
LUNDI
“La bataille de Paris est lancée”, titre Le Parisien. Leclerc qui attaque Monoprix avec son service de livraison à domicile ? Non ! Le Parisien évoque les Municipales de 2020. Mais la bataille pour remplir les placards des Parisiens est aussi lancée. Je passe commande, évidemment. Mais, pour les fruits, je repasserai. En guise de rayon fruits : 12 sachets de pruneaux, figues, abricots ou dattes. Ne serait-on qu’à moitié prêt chez Leclerc ?
Il est plus de 22h, ce lundi, quand Casino annonce avoir signé avec Amazon pour faire monter Monoprix à bord de la plateforme « Prime ». Dans les rédactions, c’est visiblement l’effervescence, eu égard à la portée symbolique de l’opération. Les sollicitations pour chroniquer l’accord dans les matinales se bousculent sur mon téléphone. France Info, France Inter, Europe, RMC, etc. Une fois n’est pas coutume, je les ignore et je m’en réjouis. Non pas en raison de la portée économique plus que modeste de l’accord (allez, parions sur 10 à 20 millions d’euros, donc pas de quoi en théorie en faire plus de 20 secondes sur une radio généraliste). Mais juste parce que j’ai le sens des priorités. Bezos et Naouri attendront. #Soda
MARDI
Conf-call de Régis Schultz, patron de Monoprix, et Frédéric Duval, son alter égo d’Amazon France. Du pur chêne (comprenne qui pourra). Seul écart aux (trop fameux) éléments de langage, Régis Schultz qui reconnaît (sans le dire ainsi mais c’est l’esprit) avoir bavé par le passé sur Amazon et avoir changé d’avis. Effectivement, en ouvrant mon placard à archives, j’ai rapidement exhumé l’interview accordée aux Échos en août 2016. Évoquant Amazon, Régis Schultz y expliquait être « choqué qu’on laisse une société perturber le marché en lançant un service probablement à perte ». Il s’agissait donc de la livraison express Prime Now sur laquelle s’adosse à présent Monoprix. Seuls les imbéciles…
Leclerc en Socara. Cette affiche m’interpelle. Waouh, encore un deal off-line/on-line. Cette fois-ci entre Leclerc et Brand Alley. Décidément, je vais avoir du mal à suivre. Bon, vérification faite, le deal a été signé en septembre 2016. Et force est de reconnaître qu’on ne l’avait pas bien vu vivre, au point qu’il disparaisse aussi rapidement de ma mémoire.
MERCREDI
Pas peu fier d’être le premier à visiter (et à montrer) les coulisses de Leclerc Chez Moi, le service de livraison à domicile à Paris. Je suis le sujet depuis longtemps évidemment (révélé sur le blog dès juillet dernier) et, sur les derniers jours, j’ai publié indices de prix et premières analyses sur l’offre. Lundi et mardi, via Twitter, j’ai par exemple mis en exergue la maigreur de l’offre en fruits : que des fruits secs lundi (jour de l’ouverture) et 5 fruits frais mardi (mais ni orange ni banane). Résultat, en arrivant à Pantin ce matin, Pascal Beaudoin, patron de la Scapnor (la centrale qui opère Leclerc Chez Moi), m’offre une corbeille de… fruits ! Bien vu. On en rigole.
Leclerc Chez Moi, fruit encore. Dans un coin de l’entrepôt, un carton de… bananes. Des sachets en poids variable. Pas le plus facile à vendre sur un site de e-commerce !!! Les bananes repartiront à la centrale ! Ah, les fruits… Pour le reste, je renvoie à la vidéo publiée ici pour comprendre en 4 minutes l’organisation Leclerc.
JEUDI
Passage chez Monoprix. Des robes de mariée. Ca, faut oser. « Chérie, tu viens, on va choisir ta robe pour notre mariage chez Monoprix ? » En fait, j’ai trop peur de la réponse : « Bien sûr mon amour, mais en chemin allons d’abord choisir ton costume Tex chez Carrefour ».
C’est la bonne ambiance chez Monoprix… A peine l’encre du deal avec Amazon (pour livrer en express l’offre Monoprix) est-elle sèche, que la plate-forme Epicery, rachetée récemment par Monoprix, balance son tweet proposant la livraison dans l’heure, à Paris et Lyon, des offres Monoprix et Naturalia. Ca a du souffler…
VENDREDI
Chez Leclerc. Rupture de Coca-Cola. Tiens comme c’est étonnant… A 1,15 € la bouteille de 1,5 l depuis plus d’une semaine, on devine aisément que Coca-Cola n’a pas apprécié la plaisanterie et n’a rien fait pour remplir les rayons. Autant il reste du « zéro » dans ce magasin, autant le « regular » est absent. Et s’il revenait par l’Est… Genre la Pologne ? Oui, voilà, la Pologne… A suivre.
SAMEDI
Week-end de Pâques. Monoprix me souffle un (nouveau) message personnel. I l’oeuf you ! Putain qu’ils sont bons les créas de l’agence… Si j’avais le quart de leur talent, elle aurait déjà dit “OUI” 😉
Olivier vous n’etes pas invite dans les media pour parle de la greve a carrefour ?
Pourtant elle fait pas mal de bruit aujourd’hui .
Si, mais parfois des moments où j’ai mieux à faire !
Quelques remarques, si vous permettez Olivier, d’un “vieux” de 68 ans qui suit la grande distribution depuis près de 50 ans…
– Concernant Lidl et les œufs de Pâques Milka, mais vous auriez pu choisir d’autres articles, ça fait déjà un certain temps que les ex-hard discounters sont souvent plus cher que Leclerc et consorts. Ils ont mis 10 ans pour mettre dans l’esprit de M.toulemeonde qu’ils faisaient du discount et étaient moins cher. Maintenant que les gens ont ça dans la tête, on peut remonter les prix, quelquefois même de manière honteusement exagérée : Si j’achète 2 boite d’œufs Milka chez Lidl, il m’en coûte 25% de plus que si je les avais achetés chez Leclerc, mais si je n’en n’achète qu’une boite, c’est 66 % plus cher que chez Leclerc
En ce qui concerne Amazon, Régis Schultz et Monoprix : Quand M. Schultz a tenu ces propos aux Échos, c’é&tait surement l’ancien patron de Darty qui parlait…. et maintenant, ça ne lui plait pas vraiment de donner 8% à Amazon, mais ça bloque l’arrivée d’un concurrent chez Amazon, et quand il peut livrer lui-même (appli épicery) ça lui coûte moins de 8%. C’est tout bénèf’ ! Reste à savoir comment le prendra Amazon….
Bjr Jean-Marc
Le cas des oeufs va au-delà de Lidl. Voir le post en début de semaine sur le même sujet. Sinon, pour Régis Schultz, c’était déjà le patron de Monoprix qui parlait en août 2016.
Olivier
Bonsoir,
Un peu limite votre remarque sur les robes de mariée Monoprix… peut-être que tout le monde ne peut pas se permettre de faire appel à une créatrice 😉
En passant, je vous remercie pour ces chroniques souriantes et enrichissantes 🙂