Rien de surprenant… L’univers non-alimentaire en hyper/super est toujours à la peine. Pire : 2018 amplifie le recul de 2017. Comme si rien ne pouvait arrêter le déclin.
> L’année est certes loin d’être terminée (et la Coupe du Monde de football va passer par là) mais la tendance est claire : 2018 sera un nouvel exercice de recul des ventes non-alimentaires en hypers/supers. De janvier à avril, selon IRI, le CA non-al est en baisse de 4,2 % vs – 2,6 % l’an dernier.
> Conséquence, la part du non-al dans le CA total ne cesse de se replier année après année. En 2018, l’univers pèse désormais moins de 15 %. Et, en 5 ans, le transfert vers d’autres acteurs (circuits spécialisés ou e-commerce) atteint 3 milliards, soit une baisse cumulée d’environ 15 %. Cette évolution explique grandement la baisse des rendements en hypermarchés : – 0,6 % en 2015, – 0,8 % en 2016 et – 1,8 % en 2017. Ce qui fragilise d’autant le modèle économique du format.
> Tous les rayons sont concernés par cette aggravation de la situation en 2018. Une exception néanmoins : le « brun » (essentiellement les téléviseurs). 2017 avait en effet été marqué par le contrecoup de l’Euro de football en 2016.
Extrait de VIGIE GRANDE CONSO. Plus d’infos sur VIGIE ici >>
Une rectification, si le rayon brun va mieux cette année, c’est simplement du fait du passage à la TNT HD en 2016. Cela a engendré un effondrement des ventes en 2017. Et cette année, c’est le rebond aidé par la Coupe du Monde.
Après, si le non-alimentaire n’attire plus en magasin, il faut regarder le problème à la source : Des managers qui ne savent plus organiser une équipe et la motiver, qui savent encore moins gérer des stocks. Dans les magasins, les règles de management et de gestion de stock n’existent plus. Et les vendeurs ne sont que trop rarement formés et ne connaissent que trop peu les produits et les nouvelles technologies. Cela engendre une baisse du panier moyen, un enfoncement vers des achats de premiers prix et un effondrement des marges. On évitera de parler de la vente des services. Tellement plus facile de l’offrir… Ca doit être rentable. Et on parle des mises en avant ? Un empilement de carton en guise de réserve sur la surface de vente.
Pourquoi le client devrait encore venir en magasin pour acheter un produit qu’il peut trouver sur internet, sans se déplacer et avec autant et peut-être même plus d’informations ?
Je ne me ferai pas que des amis avec ce commentaire…