SAMEDI CONSO : l’occasion de revenir sur la semaine, en totale liberté comme toujours… Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
A Paris pour visiter deux nouveaux magasins, ouverts dans la semaine : Carrefour City Beaupassage (voir la vidéo ici) et Le Drugstore Parisien de Casino (vidéo là). Entre les deux, cette droguerie. Rien de nouveau pour le coup. Mais une originalité : comment contourner une problème foncier ? En l’occurrence un local qui se libère à deux pas de la boutique historique mais sans aucune possibilité de communication, la faute à un porche. Simplement en imaginant une nouvelle enseigne : « Les Drogueries d’Aujourd’hui, la suite ». Fallait y penser !
Rue du Bac. Les artisans sont légion. Mais certains ne sont pas au rendez-vous de leur destin ! Patrice… Chapon, chocolatier, c’est pas une erreur d’orientation ça ? A sa décharge, il a un vrai talent. Un régal.
LUNDI
Seconde étape d’une étude au long cours sur les prix des produits « C’est qui le patron ». 6 semaines après avoir entamé une campagne de type « name & shame » via mon fil Twitter (@Dauvers70) sur les magasins et les enseignes qui – contre toute logique client – osaient afficher les produits plus cher que le prix annoncé on-pack, je repasse en revue toute l’offre et les prix pratiqués. Résultat : le phénomène n’a pas disparu (en témoigne cet Intermarché) mais il a sérieusement diminué. 2 % de prix supérieurs désormais (sur 14 000 occurrences, excusez la robustesse de la démarche), c’est… deux fois moins que mi-mai. Preuve que, via les réseaux sociaux (mes tweets souvent moqueurs ont été vus près de 200 000 fois), il est possible d’influencer les politiques commerciales des enseignes (pour les curieux, plus d’infos dans le prochain numéro de VIGIE GRANDE CONSO).
MARDI
Un mini-chariot, un smiley-cœur, un « joyeux d’anniversaire ». Que peut souhaiter de plus un passionné de retail pour passer agréablement le cap qui s’annonce le lendemain ? Rien. Alors je suis… comblé. Merci. Tu te reconnaîtras.
MERCREDI
Pas de grand événement sportif sans récupération publicitaire. Et surtout par ceux qui n’en ont pas les droits… La palme cette année aux poulets de Loué. Sortir « leur » Didier des champs est habile. Donc, pour l’anecdote, Didier est un véritable éleveur (Ferme de la Petite Touche dans la Sarthe). Pas le sosie parfait de l’entraîneur de l’équipe de France certes, mais pas non plus totalement ridicule dans l’exercice.
Revue de presse. Le Figaro (je sais, personne n’est parfait). Papier passionnant sur l’huile de palme, ses ravages et, surtout, la mesure avec laquelle il faut analyser ces sujets trop souvent traités de manière dogmatique. Le titre résume bien la démonstration : « L’huile de palme est une catastrophe écologique mais l’interdire serait encore pire pour la biodiversité ». Car, au risque de provoquer l’ire des procureurs de l’huile de palme, le palmier est très « efficace » environnementalement parlant. Il occupe 6 % des surfaces agricoles dédiées à la production d’huile végétale mais produit un tiers des volumes d’huiles. Dit autrement, lui substituer du colza, du tournesol ou du soja accentuerait plus encore la déforestation.
Plus léger. Auchan Drive, rubrique préservatifs. Feeling Sensual de Durex. Promesse d’ultra-finesse pour un maximum de sensations. Jusque là, que du bon. Coup d’œil aux avis client, dont celui de « Shur », un « acheteur vérifié » précise Auchan. « Sensation merveilleuse », s’enthousiasme Shur. « Comme si l’on en portait pas. Et pour cause, deux utilisations, deux craquages ». J’imagine dès lundi le compte-clé Durex pour Auchan tenter de convaincre son client de faire disparaître cette formidable contre-pub. Promis, je vais suivre le dossier !
JEUDI
Ce matin, à Paris, c’est la présentation des recommandations du ThinkTank Agroalimentaire des Echos que je dirige depuis 4 ans. Une « direction » qui est tout sauf une promenade de santé car j’ai autour de la table des patrons du commerce, de l’industrie, d’organisations syndicales agricoles, de fédérations (de l’amont comme de l’aval), etc. Bref, autant de personnalités certes attachantes mais qui défendent chacune des intérêts souvent divergents. Or la mission d’un Think Tank est quand même bien de s’attacher à l’intérêt général. Mais néanmoins, parfois au forceps, nous élaborons chaque année des « recommandations » (c’est le terme dans cet exercice). Certaines très opérationnelles, d’autres culturelles.
Pour ceux que nos recommandations 2017/2018 intéressent, c’est ici
VENDREDI
Soldes. Un peu de shopping. Et ce classique message sans aucune (mais alors aucune) valeur juridique : « Les articles vendus défectueux ne sont ni repris ni échangés ». Ben si, coco, c’est une obligation ! Le seul objectif ? Décourager à l’avance le client, même s’il est absolument dans son droit. Incompréhensible. Sauf à considérer évidemment que Burton (puisqu’il s’agit de cette enseigne) n’est pas customer centric comme pourtant les cadres dirigeants se le sont encore répétés en réunion ce matin ! Je n’y étais certes pas mais faites moi confiance (j’en vois tant…, ils s’auto-congratulent tous sur le sujet). Pathétique.
Dans le même centre commercial. Ici, à l’inverse, on pense vraiment client. Parce que finalement l’information la plus importante qui intéresse le chaland quand il laisse son smartphone en réparation c’est bien le temps (insupportable) qu’il va devoir attendre avec de retrouver cet objet indispensable qui le relie au monde. En affichant aussi clairement le délai (20 mn), au moins rassure-t-il ceux qui s’attendent à une séparation bien plus longue et qui de fait n’osait même l’envisager. Que c’est dur d’être séparé !
Ah j’allais oublier, un p’tit mot (un brin vachard, je l’admets) pour ceux qui sont en congés aujourd’hui. N’oubliez pas la rentrée quand même. Dans cet Auchan, que je ne dénoncerai pas, on est déjà… fin prêt.
“customer centric”
Marrant ces anglicismes à outrance; surtout que les anglais disent “customer focus”. On m’a tant répété, tel un mantra, que c’était la seule maxime à connaitre!