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Cora : petit mais costaud !

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Retour sur les performances de Cora en 2017, révélées samedi sur mon fil Twitter (@Dauvers70). Les hypers français de la famille Bouriez (c’est le périmètre concerné, hors supermarchés Match donc et activités internationales) ont enregistré un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros. En apparence stables vs 2016 mais en léger recul de 12 millions (soit 0,3 %) par le jeu des arrondis. Même quasi stabilité pour le résultat d’exploitation : 158 millions vs 161.

Dans l’histoire récente de Cora, il y aura clairement eu un avant et un après alliance avec Carrefour. En 2014, et alors que la rentabilité s’érodait année après année, les Bouriez s’étaient enfin résolus à renouer une alliance à l’achat (ils avaient un temps été le partenaire de Casino mais avaient eu la douloureuse sensation de se faire “cocufier” par Jean-Charles Naouri, ce qui suffisait à leur passer l’envie de recommencer !). Objectif de l’alliance avec Carrefour, confortée par le nouveau projet d’entreprise “Cora commerçant” : améliorer les conditions d’achats, réinvestir dans les prix tout en redressant la rentabilité. Trois ans plus tard, c’est mission remplie. Le résultat d’exploitation est désormais 25 % au-dessus de son point bas. Et l’indice prix s’est amélioré de plus de 2 pts (100,5 actuellement selon DISTRI PRIX / A3 Distrib / Ed. Dauvers). 

Surtout et bien que demeurant la plus petite des “grandes” enseignes d’hyper, Cora n’en est pas moins la plus costaud (toutes proportions gardées of course). A magasins comparables, hors Bourgoin-Jallieu ouvert fin août (mais qui, malheureusement pour Cora, ne pèse guère), l’enseigne fait jeu égal avec Géant (– 0,3 %) mais mieux que Carrefour (– 0,5 %) et surtout qu’Auchan (– 3 %) face auquel elle est souvent opposée dans le Nord et l’Est. En rentabilité aussi, Cora se défend avec 3,4 % de résultat d’exploitation. Là encore, c’est bien mieux que les hypers Auchan en France (1 %) ou les activités françaises de Carrefour et Casino (entre 2,5 % et 3 %). Une marge de manœuvre financière que Cora serait bien inspiré d’utiliser pour remettre certains actifs à niveau, au besoin en les repérimétrant. Car il suffit de se balader en magasins pour s’en convaincre : un nombre important de Cora sont trop grands et mériteraient un p’tit coup de jeune. Maintenant que l’enseigne en a les moyens, c’est le moment ! 

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