Picard et le vin : toujours plus

Confrontées à la stabilité des marchés, toutes les enseignes regardent “le marché d’à-côté”. En 2016, dans une TRIBUNE GRANDE CONSO prenant comme point de départ l’arrivée du vin chez Picard (revoir ici), j’évoquais “l’extension du domaine de la lutte (commerciale)” comme une stratégie évidente qui s’imposerait à tous. Il y avait même une forme de “logique” pour le roi du surgelé à vendre du vin. Après tout, pour bon nombre de consommateurs, Picard est utilisé comme le frigo de la maison par lequel on passe avant de rentrer chez soi pour dîner. Pas idiot, donc, de proposer la bouteille qui peut accompagner le repas.

Dernière illustration en date (révélée ici), Ikea qui débarque sur le marché de la robinetterie. Tout aussi logique que Picard. Après tout, Ikea s’intéressait déjà grandement à ma salle de bains : le p’tit meuble sous le lavabo, le porte-savon, le rideau de douche, les serviettes, etc. Alors pourquoi pas la robinetterie, hein ? L’occasion pour Ikea de défricher un nouveau marché. 

Retour chez Picard à présent. Au hasard, ce magasin d’Issy-les-Moulineaux. Et l’occasion de vérifier que Picard poursuit son développement sur le marché du vin. En communication, en marchandise et en merchandising. Côté comm’, Picard assume et va droit au but : “Plus besoin d’aller chercher le vin ailleurs“, l’argument est répété une dizaine de fois dans le magasin de 200 m2. Voilà le caviste du quartier prévenu ! Sur l’assortiment, Picard a plutôt élargi que rétréci : 11 références désormais vs 9 à l’origine (sans compter une bière et un cidre, les deux bio d’ailleurs). Enfin, côté merch’, le vin accompagne désormais le client dans tout le parcours d’achat et plus uniquement via le meuble 9 cases installé près des caisses. Bref, Picard et le vin, c’est toujours plus ! La suite de l’histoire est connue… Le caviste ira, lui, vers la charcuterie. Après tout, c’est aussi logique. Et bien la preuve que tous les commerçants sont confrontés à cette forme de perméabilité des marchés.