SAMEDI CONSO : l’occasion de revenir sur la semaine, en totale liberté comme toujours… Et tant pis si ça pique
SAMEDI
J’accompagne Mamie Dauvers pour ses courses hebdo. Découverte du nouveau Lidl de Rennes, ouvert trois jours plus tôt. Comme fréquemment en ville désormais, parking semi-enterré et dont il faut gérer la bonne utilisation. Lidl a la solution : le… bâton ! Ici, pas question de traîner. Entrée-sortie, c’est une heure maxi ! Et à 2,50 € le quart d’heure supplémentaire, flâner en rayon est un luxe inaccessible. Quant aux p’tits malins prétextant la perte du ticket, le coup (de bâton) est rude : 50 €. Je n’ose imaginer la gestion de l’incident face à un client de bonne foi.
Toujours chez Lidl. A quoi voit-on qu’une mode a largement dépassé le cercle des initiés, ces early-adopters qui ne sont généralement que quelques « happy few » ? Simplement quand les produits sont en TG chez Lidl. C’est le cas des platines vinyle.
Encore chez Lidl. L’enseigne n’a toujours pas de carte de fidélité mais a entrepris de récompenser ses clients fidèles. Bien en vue, ces peluches pour 18 vignettes et 99 centimes. Malheureusement (pour Lidl), Mamie Dauvers est incollable en calcul mental. A 15 € la vignette, ça fait quand même 270 € la peluche.
Mamie cherche un cadeau pour sa belle-fille. Direction Nocibé. Je flâne et suis à deux doigts de me laisser tenter par un « coffret beau et fort ». Si encore j’étais sûr du résultat… J’interroge la première vendeuse venue. Mais elle dit ne pas pouvoir s’engager. Parce que le chantier est trop important ?
DIMANCHE
Séquence nostalgie. Je feuillette un vieux Linéaires, octobre 1990 (oui, j’y écrivais déjà), et relis cette interview de Paul-Louis Halley, fondateur de Promodès (qui allait devenir 10 ans plus tard, le premier actionnaire de Carrefour). « Nous sommes très réservés quant aux alliances qui ont pour simple et unique objectif l’addition des volumes ». Comme tous ou presque, Promodès y avait goûté et… en était revenu. Mais la mémoire s’étant visiblement perdue, tous ou presque y sont revenus depuis.
MARDI
Paris. Impossible de suivre avec précision les nouvelles enseignes bio. J’étais passé à côté de « My Bio Delicious », ouvert il y a un an rue de Rivoli. Ne dépareillerait pas à Manhattan. Tant pour l’architecture du lieu et le choix des matériaux (très éloignés d’un classique magasin, même bio) que pour les… prix d’ailleurs.
My Bio Delicious toujours. L’offre infusions se structure par « moments de vie ». Stupéfait devant tant de cohérence. Je digère, j’aime, je dors (comme un BB).
MERCREDI
Direction le SIAL. A chaque édition, le même mot d’ordre pour l’innovation : no-limit. Et ça marche (au moins pour récolter des trophées). En témoigne cette tablette de chocolat à l’huile d’olive et au sel marin. Je passe mon tour.
Ailleurs dans les allées. Bazooka. La quintessence du marketing ? Inutile de décrire le produit. Ni l’effet.
Long stop chez Lucien Georgelin. J’adore la boîte et depuis longtemps ! Chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau. Après les confitures, les pâtes à tartiner, les céréales et les pâtés version terroir, voici donc les pâtes de fruit pour le sport. « Booster », « Endurance », « Prépa + ». Jamais croisées en rayon. « Diffusion encore modeste », confie le directeur commercial. Moi : « Bouge pas, j’vais t’aider, j’vais en parler samedi ». Une promesse n’a de valeur que lorsqu’elle est tenue. C’est fait !
Parce que toutes les bonnes choses ont une fin, il faut bien repartir du SIAL. Ou… essayer ! Voilà en fait pourquoi le SIAL n’a lieu que tous les deux ans. Pour avoir le temps d’oublier la dernière impression.
JEUDI
En Belgique pour visiter le dernier concept d’hyper de Carrefour, à Waterloo. Une défaite cinglante (OK, c’est facile) pour le programme mondial #ActforFood de Carrefour. Dès l’entrée, les enfants sont à la fête : BD et « Pringles » en version Carrefour. #Actfor(junk)Food aurait été plus approprié.
Sans transition (OK, ça frôle le mauvais esprit), rayon sodas. Dites donc, Carrefour, on se graisse pas mal ici, non ? 2,15 € le PET 1,5 l, ça permet de vivre ! Surtout quand je le compare au 1,75 l à 1,59 € chez Leclerc de l’autre côté de la frontière. Sans compter que 2,15 €, c’est un prix… promo. C’est une blague (belge) ?
Chez Cora, côté France. Etonnante gestion des retours produits. Les sous-vêtements ne sont ni échangés ni remboursés « pour raison d’hygiène ». Normal. Banal, presque. Mais les produits maison (Influx est la MDD textile de Cora) sont repris. Parce que même portés ils demeurent impeccables ? Si c’est le cas, je tiens le slogan : « Les slips Cora, les taches n’attachent pas ».
OK mamie Dauvers est incollable en calcul mental. Et en anglais aussi ? Car “early-adopters” ou “happy few” ça ne parle pas forcément à tout le monde… Moi le premier.
Ben figurez-vous qu’il y a pas mal de sang anglais dans les veines de Mamie Dauvers ! Et c’est vrai 😉
De mon “temps” (celui où il n’était pas nécessaire de masquer la vacuité de sa pensée par l’usage inconsidéré de l’anglais), “early adopters” avait son équivalent “pionniers”.
Cela dit quand tu vois cette nouvelle enseigne de bio et son usage de l’anglais…je lui souhaite bonne faillite, au passage!
Quant à LIDL, qu’ils soient “gendarmes” ce n’est pas vraiment une surprise, hein…rien qu’a voir leur ticket de caisse…en tant que commerçant, il ne t’édites plus la facture (tu dois la télécharger sur internet); et tu prends 10% plus cher si tu payes un jour de retard (c’est marqué sur tous les tickets). Par contre, désormais hôtelier, je dois moi même envoyer la facture à LIDL pour les nuitées de leur chef de secteur. ET JE NE SUIS TOUJOURS PAS PAYÉ! Depuis le 12/09! Je vais faire comme eux je pense, je vais appliquer des frais de retards.
Je suis navré de vous décevoir mais “gauffre” n’existe pas. 😉
Pas plus que “yahourt”, “steack”,…
Olivier se serait-il gaufré ??!
Au temps pour moi (voyez je suis prêt à toutes les audaces orthographiques !). Je supprime l’objet du délit et m’auto-flagelle. Humm, c’est bon
Bien vu Benoit et Bibi
J’ai cru que c’était Laurent Fontaine avec vous sur la photo !
Normal que le coca cola soit vendu plus cher en Belgique, il y a une taxation plus importante sur les sodas qu’en France. C’est aussi le cas sur les eaux en bouteilles. Pas étonnant que les belges passent régulièrement la frontière pour faire leurs emplettes 🙂
Ca ne m’avait pas échappé effectivement, mais l’écart est largement – que dis-je ?, très largement – au-dessus du seul effet fiscal.
Bonjour Olivier,
Les prix en Belgique ont effectivement flambé (l’inflation frôle actuellement le 2,7%, chiffre officiel). L’épicerie et produits frais sont devenus plus chers qu’en France, et la différence de TVA (21% sur l’eau p.ex.) n’explique pas tout. C’est le niveau de vie, pouvoir d’achat, hausses des salaires, … qui expliquent en partie la différence. D’ailleurs les frontaliers font des achats de l’autre côté de la frontière. Jetez seulement un œil sur le parking Auchan à Roncq et vous verrez le nombre de voitures belges…