SAMEDI CONSO : l’occasion de revenir sur la semaine, en totale liberté comme toujours… Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Un magasin de producteurs dans la campagne rennaise. Ah, les magasins de producteurs… Loin de la mesquinerie supputée des « grands » distributeurs. En théorie… En pratique, devant le rayon fromages coupe, j’interroge la crémière : « C’est quoi ce « mortier », une faute de frappe ? ». Réponse : « En fait, c’est un producteur local qui fait un fromage comme le Morbier mais vous savez c’est une appellation contrôlée, donc il a du changer un peu le nom ». OK, je vois l’esprit… Et suis rassuré. Les turpitudes sont partout. Même là où ne les attend pas. Puissent les habituels thuriféraires des circuits courts sortir davantage de leurs beaux quartiers pour découvrir la vraie vie commerciale… Plus nuancée que leurs certitudes.
LUNDI
Pâques, ses traditions. Chez nous, c’est la chasse aux œufs… en promo (revoir ici ou là, vous y trouverez une forme de constance !). Et, chaque année, ce même étonnement : les écarts sont bien plus importants qu’on ne l’imagine. Exemple avec notre benchmark classique : les œufs coque Milka. Cette année, il y a une apparente unanimité sur la mécanique (– 50 % sur le second produit) mais pas sur le prix… Et comme à chaque fois, à la fin c’est Leclerc qui gagne.
MARDI
Eataly. L’enseigne a 10 ans, elle a essaimé de Turin à New-York ou Tokyo, et se pose enfin à Paris. Forcément un événement immanquable (la visite vidéo est ici).
Parce qu’il faut être fidèle à sa réputation (de poil à gratter), à peine arrivé chez Eataly, je commande donc un café… américain. A deux doigts de me faire virer ! Pensez donc : un « allongé » (au-delà du raisonnable dans sa version américaine) au pays du « ristretto ». Sacrilège.
Questions / réponses avec Oscar Farinetti, le fondateur d’Eataly. La veille, dans le Figaro, le fondateur d’Eataly a martelé « Nous ne sommes pas une chaîne ». Ce matin, dans son topo introductif, rebelotte : « Nous ne sommes pas une chaîne ». Ma question donc : « Qu’y-a-t-il donc de honteux à être une chaîne, ce que vous êtes quand on voit le soin avec lequel le concept est dupliqué à Bologne, New-York, Milan ou Paris, jusqu’à la typographie et la couleur des rayons, exactement identiques ? ». Evidemment, je n’aurai aucune réponse convaincante. Car Eataly a tous les attributs d’une « chaîne ». Et c’est… bien ainsi.
Eataly encore. L’une des originalités du magasin parisien, c’est ce rayon fruits et légumes… extérieur. Franchisé de l’enseigne italienne, Galeries Lafayette a souhaité en effet mettre en valeur l’une des particularités du quartier du Marais : ses cours intérieures. Louable. Au moins pour les mois qui s’annoncent. Pour la suite (l’automne et l’hiver), Galeries Lafayette est face à un casse-tête : comment assurer le confort d’achat tout en respectant les contraintes des Bâtiments de France ? Aucune « construction » adossée à l’existant n’est en effet possible dans ces cours. Curieux de la suite.
Eataly, l’enseigne authentiquement italienne ? Que n’a-t-on pas lu… Probablement des journalistes qui, repartant avec un sac de produits offerts par la maison, n’ont pas eu ma curiosité. Eataly ? Presque authentiquement italienne. Ou quand la réalité (économique) s’impose.
MERCREDI
C’est l’opération fidélité Tuperware chez Carrefour : un collector, des vignettes et des produits à prix symbolique (1 €). Etonnante représentation. A première vue, Carrefour me propose plutôt des… culottes.
Chez Monoprix. En fin d’année, Régis Schultz, le boss, m’avait confié avoir entamé une revue d’assortiment pour différencier davantage l’offre de l’enseigne. Il prenait pour exemple les pâtes et m’annonçait la quasi-disparition de Panzani. Là, je le visualise.
JEUDI
Direction Bruxelles, « LE » Carrefour Express de la Commission Européenne. Deux « premières » dans ce magasin : d’abord, c’est le premier drive piéton belge (mais, pour être honnête, des casiers à cadenas qui nécessitent la présence d’un employé ne justifiaient pas le déplacement) ; ensuite, c’est ici que Carrefour teste la reconnaissance biométrique de ses clients. Et, pour ça, je serais même venu deux fois. La semaine prochaine, la vidéo inédite…
Toujours à Bruxelles. Euromillions, la loterie européenne, fait sa retape. Pas certain d’être vraiment incité à jouer. En revanche, je comprends mieux pourquoi je n’ai jamais considéré l’enrichissement comme un objectif… Du ventre et une chemise palmiers, non merci 😉 Sans compter que l’argent n’est finalement rien d’autre que la richesse des pauvres de cœur. Et je le pense profondément.
Soirée dans un Auchan (à chacun ses plaisirs). Le rayon apéritifs est littéralement une annexe de la fac ! Normal, on est jeudi.
C’est le principe de cette catégorie : les fromages de chèvre peuvent être plus ou moins affinés. Parfois… trop !
VENDREDI
Casino confirme à l’aube ce que « mon p’tit doigt » a annoncé dès hier soir : la vente des hypers Géant d’Olonne et de Carcassonne. Le premier à un associé U, le second à un adhérent Leclerc. A chaque fois, anticiper sur l’annonce est un « jeu » plaisant. Je l’assume ! Et (vraiment) tant pis si ça pique…
Ce matin, direction la Vendée pour conférencer devant une assemblée d’agriculteurs. En attendant « mon tour » , j’assiste aux délibérations et votes des résolutions. Pas la première fois, évidemment. Mais toujours avec la même surprise devant tant de… démocratie 😉 Le président de séance : « Qui vote contre ? Personne » ; « Qui s’abstient ? Personne » ; « Merci ». L’absence de contestation vaut acquiescement. Mouais.
Passage par Lanester. Après des années d’investigations (mais que je n’avais jamais poussé jusqu’aux lieux d’aisance / à relire posément), je découvre enfin le secret du Leclerc le moins cher de France : la gestion au cordeau des frais généraux, papier hygiénique inclus.
L’été s’est installé. Pour beaucoup, ce soir, l’heure de l’apéro et de son verre de rosé. Ici, un choix cornélien : villageoise ou… vin de merde ? Dilemme. Chérie, tu préfères quoi… ? Je crains la réponse 😉