Découvrez "d'ici", le O'tera (ou Frais d'ici) belge

Dans la périphérie de Namur, au centre de la Belgique, bienvenue chez “d’ici”. Une enseigne qui ne manque pas de particularités. D’abord par son inspirateur, Franck Mestdagh, un nom bien connu en Belgique (le groupe Mestdagh est “LE” franchisé de Carrefour dans le pays). Ensuite, par son inspiration revendiquée : le déclic a eu lieu en 2009 lorsque Franck Mestdagh visita ce qui s’appelait encore La Ferme du Sart à Villeneuve d’Ascq (devenu O’Tera depuis). Enfin, par son prolongement français, Frais d’Ici du groupe InVivo, visiblement très inspiré !

D’ici a ouvert en 2013. A l’origine, 600 références provenant de 70 producteurs et une démarche militante assumée : contribuer à changer les comportements d’achat, notamment en affichant systématiquement la distance parcourue par les produits. La signature de l’enseigne résume son positionnement : “Ma région me régale”. Pour l’essentiel, les produits sont locaux. 50 % de l’offre (2 200 références, 211 producteurs aujourd’hui) provient de moins de 50 km autour du magasin. Même la totalité du vin est belge !

Sur environ 500 m2, d’ici séduit 2 300 clients par semaine. Avec 31 € de panier en moyenne, le magasin a généré l’an dernier 3,7 M€ de CA. Pas de quoi renverser les géants de la distribution mais suffisant pour exister. L’épicerie pèse pour un quart des ventes, la boucherie/traiteur près de 20 % et les fruits et légumes (sur lequel l’approvisionnement strictement local est le plus difficile) 15 %. Originalité : d’ici est un magasin avec peu d’actifs. A l’exception des meubles frais et de quelques tablettes, l’essentiel du mobilier est constitué de présentoirs de récupération. La “récupération” est d’ailleurs une raison d’être ici. Les produits en fin de vie sont en effet cuisinés et consommés sur place : 25 couverts quotidiens en moyenne qui participent à limiter la casse à 1,1 % du CA. Ce qui est peut-être le ratio le plus impressionnant, eu égard au concept !

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