SAMEDI CONSO : l’occasion de revenir sur la semaine, en totale liberté comme toujours… Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Quelques courses chez Carrefour. J’avais bien conscience de la richesse de Nutella en sucre. Mais pas au point que l’hyper soit contraint de me rappeler la réglementation en matière de transport de sucre !
Toujours chez Carrefour. Classique contournement (involontaire, je l’espère) des EGA. Une promo à 30 % de RI sur laquelle la force de vente rajoute 50 centimes de BRI. Et v’la le bénéfice consommateur qui dépasse 40 %.
Intermarché à présent. Et cette originalité : vendre les lots (ici Pepsi x 6) en… vrac ! Sans doute bon pour la planète (encore que je doute que la marque livre ses clients ainsi…) mais pas franchement pratique pour le client 😉
Rayon lait. Ou quand le prix payé au producteur devient un critère d’achat. Reste quand même à savoir si l’éleveur bio rémunéré 45 centimes le litre est bien le mieux payé des trois. Vu ses charges, pas sûr. Les apparences sont parfois trompeuses…
Sur les réseaux sociaux, la CFDT Carrefour Market s’émeut… « Mme Dassié » [la patronne du réseau] devait visiter la veille les magasins d’Audruicq et du Touquet. Visite annulée. En lieu et place de « Mme Dassié », c’est « Mr Clouzard » [DG Carrefour France] qui devait s’y coller (t’as raison Caro, faut savoir déléguer !!!). Et, ce, dans 5 magasins, toujours dans le Nord. Mais, là encore, visite annulée. Résultat, écrit la CFDT, « 48 h de folie, des dépenses sans compter, pour pouvoir dérouler le tapis rouge à Mr Clouzard ». Je n’ose imaginer quand Alexandre Bompard se déplace. Quelqu’un peut prévenir les pontes de Carrefour que le client est infiniment plus important qu’eux… ?
LUNDI
Toulouse, l’école d’agriculture de Purpan. Chaque année, une journée retour aux sources pour partager avec les étudiants sur ce qui demeure toujours le premier débouché de la filière agri/agro : la grande distribution. Ce que beaucoup ont trop souvent tendance à oublier.
Aéroport de Toulouse. Nouvelle démonstration du savoir-faire Ferrero : Nutella au sommet de sa valorisation, 7,50 € les 350 g. Mais Nutella ne vend évidemment pas ici de la pâte à tartiner. Mais une attention. Et, ça, ça n’a pas de prix. La preuve, je l’achèterais toujours pour bien davantage encore. Pour le plus grand bonheur du compte d’exploitation de Ferrero.
MARDI
Patron de l’ANIA (l’association des industriels agroalimentaires), Richard Girardot (re)prend la plume. L’ancien boss de Nestlé en France en est coutumier. L’homme a le verbe facile, acerbe et – il faut l’avouer – plaisant à lire. Sa cible, aussi étonnant que cela puisse paraître : ses clients ! Aujourd’hui, c’est Thierry Cotillard, le patron d’Intermarché, qui est dans le viseur. Et Richard Girardot tire à vue. Légitime défense, plaidera-t-il puisqu’il répond à une « lettre ouverte publiée dans Les Échos. Il n’empêche… J’ai toujours du mal à comprendre qu’il puisse être réellement productif de s’en prendre aussi vertement à ses clients. Y-a-t-il quelqu’un qui conseille Richard Girardot dans sa communication ?
JEUDI
Via mon fil Twitter (@Dauvers70), je révèle qu’AuchanDirect a baissé le rideau à Marseille. Et… ne m’en étonne guère. Depuis longtemps, je ne partage pas l’emballement autour du sujet de la livraison à domicile. Le rapport poids / prix de l’alimentaire est tel que le coût du delivery constituera toujours un point de friction central. Donc, oui, il existe un marché pour la livraison. Mais non, il n’atteindra pas les sommets évoqués par les acteurs eux-mêmes comme pour s’auto-convaincre que leurs investissements sont légitimes. En ce sens, la décision d’Auchan – même si le groupe n’en a pas fait publicité ! – est à la fois courageuse et pertinente.
Twitter encore. La FRSEA Bretagne (la branche régionale de la FNSEA) organise une conférence de presse pour s’insurger contre les « intrusions » dans les élevages, souvent le fait de militants d’association de défense des animaux qui tentent de « libérer » poules, cochons ou dindons ! Evidemment inacceptable. Tout comme le sont les « intrusions » d’agriculteurs (même en colère) dans les magasins. La symétrie des intrusions.
VENDREDI
Aujourd’hui, c’est l’inauguration du premier Naturalia (l’enseigne spécialisée bio de Casino) en version XXL et péri-urbaine : 1 000 m2 à Brétigny. Au centre du magasin, une zone… non-marchande. Fauteuils et baby-foot. Trop tentant. Je défie Allon Zeitoun, le boss de l’enseigne. Nettement plus concentré que moi, il mène rapidement 2-0. Mais une remontada plus tard, je rafle la mise à 3-2. Je sais, c’est cruel de révéler pareille contre-performance. J’en appelle publiquement à la mansuétude de Jean-Charles Naouri. Allon Zeitoun a d’autres qualités !
Il y a du Monoprix chez Naturalia. Ce goût du décalé jusqu’à la borne drive, en panne le jour de l’inauguration.
Le Auchan de Brétigny est au bout du parking de Naturalia (à moins que ça ne soit l’inverse !). Trop tentant. L’occasion de s’émerveiller devant tant d’avance. L’interdiction de vente de la vaisselle jetable n’est en effet fixée qu’au 1er janvier prochain mais Auchan prend les devants : déjà – 50 %. Ou alors les réserves sont pleines. Stocké comme jamais !
Auchan encore. Suis assez sévère avec l’enseigne pour passer en mode extatique lorsque justifié. Par exemple pour cette mise en avant dès l’entrée. Non seulement, les chocolats sont faits maison et revendiqués comme tel (ce qui participe à leur valeur) mais la personnalisation offerte. J’achète.
Retour de Bretigny. Un week-end pascal ensoleillé qui s’annonce. Parfait pour se mettre… au vert. Sur la Nationale 7, entre Bretigny et Viry Chatillon, le bien nommé « Green Hôtels ». Chérie, ça te dit ? 47 € la nuit, je suis fou, je sais. Mais de toi.
bonjour Olivier
c’est Allon ! Pas Allan Zeitoun.
J’adore vos fringues très colorés et originales, ça change des autres personnes.
Bon week end
Hey !
Yes absolument. Pan sur les doigts et le clavier. Merci. C’est évidemment corrigé !
Lait bio à 0,45€/l mais du demi-écrémé ou dit autrement de l’eau blanche. Dominique le mari de la cousine de ma femme (vous suivez), me disait dernièrement qu’en tant éleveur classique on lui rachetait le lait de sa ferme 0,34€/l lait qui sera allègrement transformé et “dilué” pour obtenir 2,5l d’équivalent lait brique. Moralité, ce n’est pas la vache et ni son propriétaire qui sont les mieux payés.
Olivier Dauvers, la prochaine fois que vous passez du coté de Viry et Brétigny et que vous avez les yeux qui piquent sur la N7 (ou l’A6), plutôt que de lorgner sur un hangar d’hôtel vert, passez-donc nous voir à la maison, nous savons recevoir (cf Hôtel California). Chiche (vous avez mon mail) ?