Dans l’histoire Leclerc Drive, le “déporté” de la route d’Espagne à Toulouse a une place singulière. D’abord parce qu’il était rattaché à l’hyper de Roques et à son adhérent, Pascal Payraudeau, le “Monsieur Drive” de l’enseigne qui a ouvert le premier site en 2007 et n’a cessé d’évangéliser depuis. Ensuite, car c’est ici, il y a 5 ans jour pour jour, que l’enseigne fêtait sa 500e ouverture. Pour l’occasion, MEL avait fait le déplacement, flanqué d’une troupe de journalistes qui ne s’intéressaient que modestement à ce qui était encore un circuit émergent. Une vitrine ce 500e ? Assurément ! Les préparateurs étaient même équipés de Google Glass (qui s’en souvient ?). Et MEL d’en rajouter alors sur son blog : “Un gadget ? Que nenni. Ces lunettes permettront de mieux personnaliser l’accueil client, et de renforcer la dimension qualitative de notre relation commerciale (bons d’achat, conseils personnalisés, etc.)“. Bon, autant le dire, je n’ai jamais vu dans un autre drive ces Google Glass (mais peut-être que je ne voyage pas suffisamment…). Et je ne reverrai pas davantage le 500e Leclerc Drive, fermé depuis quelques jours. En cause : un chiffre d’affaires trop faible, 3,8 millions l’an dernier.
Parce que je vois d’ici la mine extatique des habituels procureurs du drive (et de son modèle économique), je prends les devants… Car il faut se garder de toute généralité et ne pas condamner un format qui demeure modélisé. Penser le contraire revient quand même à insulter ces centaines d’entrepreneurs peu suspects de philanthropie qui ont investi parfois jusqu’à 2 millions d’euros pour ouvrir “leur” drive. L’auraient-ils fait s’ils avaient la conviction de perdre leur chemise ? Non, bien sûr. Ils avaient vu suffisamment de comptes d’exploitations positifs avant de se lancer… Voilà pour la défense générale du modèle. Dans le détail – et comme toujours –, il y a un niveau de chiffre d’affaires en deçà duquel la rentabilité est hypothétique. Selon les coûts de structure (rattaché opérationnellement ou non à un hyper par exemple) et selon la charge d’investissement (création ex-nihilo ou bâtiment repris “à la casse” ou presque), le point mort varie d’environ 3,5 millions à plus 5/6 millions d’euros. La fourchette est large parce que les situations sont extrêmement variées. Mais la vérité est là : à 3,8 millions d’euros, ce drive là ne vivait pas. Ce drive là. Et pour les mal comprenants, je reprends : ce drive là.
NB : pour ceux que le drive intéresse, RDV le 26 septembre pour les Ateliers du Drive et du e-commerce alimentaire, co-organisés avec Linéaires. En toute immodestie assumée, le meilleur rendez-vous pour tout savoir et comprendre sur ce qui demeure le format le plus dynamique aujourd’hui. Plus d’infos ici >>
Sacrés procureurs (du modèle éco mais pas du Drive) qui ne demandent qu’à voir des comptes d’exploitation positifs 😉
Il suffit maintenant de savoir combien de Drives sont en dessous de cette ligne de flottaison. A raison de 5000 Drives et un CA annuel de 7 Milliards €, ce ne doit pas être anecdotique.
Sur les 5000, moins de 1000 sont des entrepôts (ou solo dans le jargon drive), le résultat n est donc pas celui que tu envisages.
Même si certains drive font 0 commande à la semaine et quelques un probablement autour des 10 000.
T’es incorrigible 😉 La réponse de Medhi est la bonne. Diviser 6 ou 7 milliards par 5000 n’a pas de sens puisqu’effectivement moins de 1 000 sont des entrepôts. Quant à voir des comptes d’ex positifs, ben faut me suivre sur le terrain alors…
Va pour incorrigible…
Pour te suivre sur le terrain, faut pas me le dire 2 fois… surtout si c est à Toulouse.
Même si je pensais qu’une inscription aux Ateliers du Drive suffirait pour avoir ces infos 🙂
Il y a beaucoup de drive Leclerc qui font 2 millions de ÇA et ne ferment pas pour autant et ne sont pas prêt de s’en passer et sont visiblement rentables. Donc selon chaque dirigeant et configuration le point mort varie…. il ne faut pas faire une règle des 3.8 millions. Si ces informations viennent du propriétaire de ce 500 drive c’est son choix et analyse mais sur le territoire il y en a d’autres qui font dire le contraire. Donc ne pas se fier à Mr Drive pour tirer une généralité.
Le drive c’est une connerie en soit. La GD s’est mis une balle dans le pied.
on prépare aux clients leurs courses au même prix qu’en magasin. déjà là il y a un problème.
De plus pour pouvoir être rentable il faut arriver à garder un panier assez haut (environ 90-100€) pour arriver à absorber les frais de perso.
Imaginez toutes les commandes inférieur à 10 articles ou celui qui passe sa journée à rajouter des articles qu’il a oublié…
Le drive piéton??? pffff j’en parle même pas.
Est ce que le drive répond au manger mieux, moins et local? Non je ne crois pas.
C est juste bon pour des courses pgc classiques…
exact Thierry, les packs d’eau, la lessive, le PQ, tous les produits “chiants”, en plus moins cher que dans le magasin, un produit manquant remplacé par un supérieur, servi sur un plateau et pas d’attente…
Sinon, comme écrit par ici, Amazon livre les produits Casino, d’ailleurs Mr Dauvers, l’entrepros Gaelle, vu qu’avec les Grandchampenois, s’est compliqué, les habitants s’ennuient depuis la fin de Notre Dames des Landes, l’Américain n’aurait il pas un dépôt de dispo?